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Opinion

16 arrangements avec l’éthique pour arriver en haut de nos projets en escalade sportive -FR-

  • 22/07/2017

Cet article est issu d’un débat et un apéro animé cet été après une journée en falaise, où les discussions étaient axées sur les artifices, tactiques et autres petits détails et arrangements éthiques que les grimpeurs utilisent de temps en temps pour améliorer leur performance et arriver à progresser dans leurs projets. Loin de là de porter un jugement sur les bonnes manières puisque nous-mêmes nous utilisons quelques-uns des astuces ci-dessous, voici donc une liste non-exhaustive où nous vous énumérons quelques pratiques pas toujours très éthiques que nous avons déjà usées pour certaines et/ou remarquées au pied des voies et des blocs et que nous soumettons à la discussion. Le but est que chacun se fasse sa propre opinion et bâtisse sa propre définition de l’éthique, avec ses propres lignes de conduite !

Kevin Aglaé se met un gros taquet dans une voie dure de Margalef (coll. Cuny)

1) La genouillère :

Cet artifice se révèle le moins discret, car il est très facile de repérer les grimpeurs s’élançant dans les voies avec leurs bouts de néoprènes au-dessus des genoux. Bon, certains n’assument pas et les placent tout de même sous leurs pantalons ! Très prisé dans les spots à colos, la genouillère est devenue maintenant un incontournable pour tout grimpeur qui aime les concrétions. Nous avons même vu des grimpeurs mettant des bons runs dans leurs projets après-travail se faire redescendre de la voie pour recommencer un run car ils avaient oublié leurs genouillères et qu’ils ne se sentaient pas bien sans ! Certains spécialistes de la grimpe dans des régions à colonettes, comme à Nice disent que certains grimpeurs locaux « grampent », un mélange de grimpe et de ramping… Ou le grimpeur se hisse péniblement vers le sommet de coincement de genou en coincement de genou, ces derniers étant parfois juste espacés de quelques centimètres… Vous l’avez compris, la genouillère est l’arme du faible qui ne ferme pas le bras, et qui est incapable de rythmer son escalade dans un dévers prononcé. Mais coincer efficacement un genou est aussi un art et cette prouesse technique très malicieuse, qui n’est pas donnée à tout le monde. Cela fait partie du bagage technique du grimpeur qui est de trouver la position la plus économique possible en évoluant sur le support à la fois ! Mais est-ce qu’un repos total sans les mains sur un coincement de genou avec genouillère et sans genouillère est-il réellement le même ? Utilisées par confort, elles permettent au grimpeur de moins ressentir la douleur et la pression du dit coincement sur la cuisse et de faciliter alors la décontraction ? A méditer…

Repos sans les mains avec genouillères (coll. Blaha)

Genouillère de rigueur à La Baleine (coll. Delbecq)

2) Le trait :

Très utilisés pour marquer les préhensions et les prises de pied en bloc ou en falaise, les traits se sont multipliés ces dernières années. Difficile de grimper dans une falaise fréquentée quel que soit le niveau de la voie choisi sans en rencontrer. Parfois en forme de points, de flèches ou alors de croix, tous ces peinturlurages permettent de se placer plus rapidement, et de mieux coordonner le mouvement pour arriver pile poil sur la préhension, de mémoriser plus facilement la séquence à effectuer quand on grimpe dans la voie, de retrouver plus vite le pied clé qui fait toute la différence dans le crux… Certains, comme feu Pierre Rouzo s’insurgeaient contre cette pratique qui nuit à l’essence de l’escalade : la lecture des prises et la recherche des placements pour progresser sur le rocher faisant la part belle à notre intuition , arguant qu’on peut mettre un essai de plus en repérant bien sans mettre de trait pour parvenir à ses fins. D’autres se lamentent en disant qu’avec tous ces traits le « à vue » est mort… Mais quand on est en voyage et que les essais et le temps sont comptés, le ticket sur le bac salvateur peut s’avérer utile. Le problème vient surtout du fait qu’après la réussite, les peintres oublient généralement de brosser l’excès de magnésie et de faire disparaître leurs barbouillis. Et du coup les traits non-brossés pullulent sur les falaises. Et ça, ce n’est pas très respectueux du rocher et des autres grimpeurs susceptibles d’aller dans le passage avant la prochaine pluie…

(coll. Derio)

Un dessin sur Mr Trait (coll. Rouzo)

Un bloc rempli de traits, et en plus j’en suis fier… (coll. Délas)

3) La combi :

La combinaison ou connexion est très pratique. Quand bloqué pour la 153ème fois dans la rési en haut de votre chantier, vous en avez marre et vous finissez dans la voie voisine, dont la sortie plus facile vous permet d’améliorer votre moral en cochant enfin quelque chose ce jour-là, et vous permet de bosser votre projet avec une issue cette fois favorable, c’est génial. Comme par exemple Chris Sharma avec « First ley » alors qu’il était bloqué dans « FRFM ». Pas vraiment d’objection, mais le problème que nous pointons du doigt est plutôt : la connexion pour la connexion. Certains endroits comme Déversé, le Blavet ou la grotte du Brötsch témoignent de l’abus de la connexion. Pour quelques lignes logiques, nous avons droit à des dizaines de connexions dans tous les sens, empilées par les locaux avides de croix qui s’ennuient. Début dans celle-ci, ensuite tu prends le crux de l’autre et tu finis là-bas, mais attention tu n’as pas le droit au dièdre ni à ce repos. Idem en bloc, ou parfois pour 3 lignes logiques on se retrouve avec une quinzaine de jeux dont certains frôlent le ridicule, comme dans le toit de « Splatch » à l’Eléphant Ouest à Bleau. C’est cool, on maitrise un mouvement du coup on peut faire 10 coches…C’est bien de remplir le carnet de croix, mais la croix pour la ligne ou la croix pour la croix et le carnet ? Surtout que peu de monde peut se targuer d’avoir « tout fait » dans son coin de grimpe…

La grotte du Brötsch ou l’art de jouer à la bataille navale en grimpant (coll. Escalade Alsace)

4) La rallonge :

Utilisées pour améliorer le tirage, où souvent par les grimpeurs peureux détestant le vol qui préfèrent clipper une loge de 2 mètres avant de s’engager dans le crux du 8c par peur de prend un plomb de plus de 5 mètres, la longe est partout. Là aussi pas vraiment d’objection au premier abord si ce n’est de constater que tel ou tel grimpeur est un parfait trouillard, mais le problème est que les poseurs de longes ou dégaines extra rallongées , qui souvent utilisent ces artifices dans des projets à long terme, laissent toutes ces breloques en place pendant des jours, voire des semaines et des mois. Et puis il y a ceux qui mettent la rallonge sur la chaine du relais pour clipper le relai avant de se frapper le crux sommital, comme cela pas de pression la voie est déjà validée. Pas très esthétiques quand on lève la tête pour regarder les lignes, les longes c’est en plus pénible quand on les a dans les pieds en plein crux, ou que ça pendouille sur notre corps lors d’un délayage ou d’un mouvement. Il serait peut-être bienvenu d’être plus altruiste et de laisser ce type de matériel en place juste à la journée ?

5) La chasse d’eau :

Un peu dans la même veine que la longe, la chasse d’eau n’est pas très esthétique. Rien de moins gracieux que ces bouts de corde plus ou moins en bon état et plus ou moins long qui permettent de monter au point du dessus pour travailler une section dure et engagée. A la fois forts utiles, ces artifices pendouillant n’en restent pas moins horribles et dans certaines falaises, les abus de chasses d’eau sont vraiment indélicats. Et puis quoi de plus énervant et déstabilisant devoir bouger une chasse d’eau pile dans l’axe d’une prise de main ou de pied en grimpant en plein crux ?

Cairn de départ à Margalef (coll. Faille)

Superbe cairn (coll. Courbois)

6) Le cairn de départ et la convention de départ en bloc :

Le fléau des falaises de Margalef ou de Claret. Outre le fait d’atteindre des prises plus haut pour les personnes de petite taille et le fait d’éviter de se faire une cheville en shuntant le premier mouvement un peu pêchon de son projet (quoi que… si on retombe sur le cairn ce n’est pas forcément mieux) le cairn de départ a des tailles qui varient des deux pierres superposées à des empilements dignes du plus haut niveau de Tetris de plusieurs mètres de haut en fonction de la taille et de l’éthique du prétendant. Ce qui est triste, c’est que parfois les voies en question ont été ouvertes du sol, et que partir d’un cairn ampute complètement la difficulté d’un itinéraire bloc dans son début. Oui mais y a l’érosion avec toutes ces années…Et puis machin est passé et a fait un bel empilement, et puis derrière truc qui a eu peur l’a encore consolidé, et, c’est sans fin, le tas de caillou et le shunt grossit. De plus ce n’est pas très pédagogique pour l’assureur, dont le premier job quand il assure quelqu’un qui grimpe en tête est de parer jusqu’au premier point, ce qu’on a tendance à omettre à cause de l’indoor et de ces gros tapis normés au pied du mur… On pourrait aussi continuer sur cette approche avec le départ en bloc, Pour les bleausards, le vrai départ assis ou débout s’effectue du sol sans crash-pad, avec un paillasson ou au mieux un additionnal sous les pieds…De plus il existe parfois des conventions obligeant à ne pas partir avec n’importe quel prise, ou interdisant tel bac… Le problème, c’est qu’elles sont peu répertoriées sur les topos donc souvent ignorées et inconnues par le non-initié des lieux. Bon y a aussi ceux qui préfèrent ne pas savoir manière de faire les blocs plus vite… Bon à leur décharge il faudrait savoir : départ avec prises imposées comme en compétition ou départ libre debout ou assis du sol ? Chaque spot de bloc a un peu ses règles en fonction des us et coutumes des ouvreurs. A chacun sa sauce…

7) Le relais attrapé :

Qui n’a jamais attrapé complet cramé après un essai à vue ou après-travail ? La chaîne matérialise certes la fin de la voie, mais ne faut-il pas la clipper avant de se laisser pendre ? D’ailleurs, c’est à cela qu’on juge d’une voie réussie en compétition. Le truc est que dans les règles de bienséance d’une bonne éthique, le grimpeur se doit de refaire un essai supplémentaire afin d’enchainer et clipper le relais proprement et ne pas trop aller vite en besogne. Bon même, Chris Sharma attrape les relais et s’adjuge les croix dans les 9b, alors…Libre à chacun d’en penser ce qu’il veut !

8) L’assurage sec et le « dab » en bloc :

Qui n’a jamais été touché par son pareur sur un ballant d’un mouvement dans un bloc (le fameux « dab » des US), ricoché sur un pad ou un caillou ou n’a été retenu par la corde car l’assureur n’avait pas donné assez de mou dans le retour de ballant d’un jeté ? Certains, sont retournés dans des voies dures pour les refaire, estimant qu’ils avaient été aidés par une corde un peu tendue, Pierre Bollinger dans « Hugh » 9a notamment. D’autres font des touchettes à tout va ou se font retenir et continuent de croiter. En leur âme et conscience… A voir au cas par cas, à discuter avec l’assureur et le pareur et à refaire, ou pas.

Une parade un peu trop proche et c’est la touchette (coll. Moore)

9) Le brossage indélicat et le creusage de prises :

Cette pratique est quand même assez malheureuse car irréversible pour le caillou. Cela arrive souvent quand le rocher est tendre par excès de brossage (« Mind control » à Oliana, ou encore par exemple le célèbre cas de « Mortal kombat » à Castillon, descendu de 8c+ à 8b après que des prises se soient creusées avec le passage !). En bloc, quelques exemples avec le pied crucial du célèbre « toit du Cul de chien » 6C/7A ou le « Lépreux » à l’Eléphant. Il ne faut pas croire à des actes isolés, malheureusement, il y a de plus en plus de cas qui nous sont relatés. Et le passage n’est pas non plus la seule cause. Le brossage indélicat, un peu bourrin, ou le dépicotage de trous pour le confort ou pour agrandir la préhension sont malheureusement parfois constatés. Triste. Bon là, on va quand même prendre position une fois : carton rouge, c’est inadmissible !

Le pied abimé du toit du cul de Chien, renforcé au sika (coll. Grimporama)

10) Le prémousquetonnage :

Y en a qui disent que le prémousquetonnage n’est valable que si on est capable de désescalader jusqu’au sol de la dégaine dans laquelle est placée la corde… Bon à la fois si la voie est très bloc avant le premier point avec un risque assez important de chute au sol, pourquoi ne pas garder le premier point voire le second avec la corde en place pour l’ascension au lieu de se faire les chevilles ? Mais la difficulté des mousquetonnages fait partie intégrante dans l’estimation du niveau d’une voie… Attention à ne pas faire tout le crux de la voie en moulinette comme certains dans « Welcome to tijuana » à Rodellar par exemple, 8c en partant non-prémousquetonné, mais pas plus de 8b+ avec la corde dans les 3 premiers points.

11) La pilule miracle :

La pilule fait de plus en plus son apparition. Vitamine C, zinc, magnésium, ou BCAA (acides aminés pour accélérer la reconstruction du muscle après l’effort et donc récupérer plus vite de gros efforts), aspirine, compléments alimentaires,… Les grimpeurs, notamment ceux qui sont orientés haut niveau sont de plus en plus friands de ce genre de cocktails. Très surprenant la première fois qu’on l’observe, il n’est pas rare maintenant de voir des grimpeurs forts gober des pilules discrètement entre deux voies. Sans parler de dopage, on peut se poser quelques questions sur l’utilité de ces comprimés. Et en parlant de produits, on ne parle même pas du cas cannabis… On se rappelle aussi de l’histoire de la bouteille avec Marine Thévenet à la coupe du Monde de Chamonix en 2009 qui lui avait valu une hospitalisation… Bon il y a aussi ceux qui sirotent un petit Red Bull manière d’être bien réveillé pour ses essais dans le bloc ultime, la finale du contest ou l’essai ultime en falaise, ceux qui branchent le compex sur les avant-bras pour récupérer plus vite après la journée de grimpe… L’escalade se sportivise, et des fois cela fait un peu bizarre. On pourrait aussi développer sur le « maigrisme » de certains grimpeurs, argument qui doit être retenu dans les carnets du CIO pour nous barrer le chemin de l’olympisme. Mais nous dérivons… En tout cas, pour ceux qui doutent sur l’apparition des pilules, voici en photo une boîte trouvée il y a quelques jours au pied d’une célèbre falaise catalane. Elle est quand même loin l’époque où Pat sortait de son camion avec ses Grany et sa gourde !

Une bien curieuse boîte en bas des falaises (coll. Lachaise)

Une longueur d’avance au tour de France, mais à quel prix ? (coll. Délas)

12) La canne à pêche :

Bon, cet artifice est souvent corrélé à la rallonge et à la chasse d’eau. Et qu’après 5 vols dans le projet du jour cela devient énervant de ne pas piger la section, pomper, et puis on ne va pas y passer la journée ou laisser un maillon de but quand même ! Maintenant, il n’est pas rare de rencontrer des grimpeurs n’ayant pas le niveau pour tenter la voie mythique du secteur/de la falaise et qui pratique une ascension de la voie en artif, en passant deux heures pendu dans leur baudrier à monter les paires au stick-clip, n’étant pas capable de réaliser le quelconque mouvement ensuite en moulinette. J’ai une pensée émue pour un malheureux japonais adepte de cette pratique qui une fois s’est fait copieusement siffler et huer dans une baume à Rodellar pendant de longues minutes pour avoir pêché trop longtemps. D’autres grimpeurs, excédés, attendaient pour mettre un run dans la voie en question…Obligé de redescendre sous les quolibets et noms d’oiseaux et de se casser sur la pointe des pieds…

Même Ondra utilise la canne à pêche (Photo : coll. Sam Bié)

13) Le bloc encordé :

Cette pratique est reliée à la canne à pêche. Elle permet le travail de blocs un peu plus durs par rapport à son niveau puisqu’on peut aisément bosser les mouvements problématiques sans retomber sur le crash. Pratique, puisqu’une fois calé, cela lim :ite le nombre de chutes lors des essais du sol. Souvent utilisée dans les highballs, les ouvertures ou les blocs un peu expo, cela permet d’éviter de se tasser le dos avec les chutes, ou de se faire une cheville, d’autant plus si le bloc comporte un mouvement dur à son sommet. Mais à la fois, cela enlève une part de la saveur dans la découverte du problème, et cela accélère le processus de travail du bloc en limitant la prise de risque sur les essais sans corde. Certains qualifieront donc cette pratique de « batarde » et d’insipide. Les puristes diront que partir du sol à chaque tentative est la seule manière noble de réussir, « ground-up » comme disent les ricains. Idem cette pratique de poser la corde pour bosser l’itinéraire est de plus en plus répandue en trad, où l’intégrité physique est directement mise en jeu. Bref, une astuce de gars peureux qui n’aime pas le goût du risque et l’imprévu mais voulant quand même perfer ? Chacun son point de vue.

Travail de Duel à la corde (coll. Délas)

14) Les dégaines en place :

Monnaie courante dans toutes les antres dédiées au haut niveau en milieu naturel, les dégaines en place permettent de partir léger, et accélèrent le temps de mousquetonnage. Et puis on ne se casse pas le dos à les récupérer ensuite… Bien pratique pour faire des voies à la limite de son niveau. Mais partir les dégaines au cul sera toujours plus louable, d’autant plus pour une voie à vue. Chacun son style, mais cependant attention à votre sécurité, car on trouve des sangles et des mousquetons plus qu’usés ou des assemblages plus que bizarres parfois dans certains spots…Gardez un œil sur l’état du matériel avec et sur lequel vous grimpez !

Le confort des paires en place (coll. Catita)

15) Le « à vue » après avoir assuré le partenaire, ou après avoir vu toute la falaise dans la voie :

Et bien il faut arrêter de se mentir à soi-même, cela s’appelle du flash, et cela reste une belle perf quand même ! Ne nous voilons pas la face. Ou alors vous faites comme certaines équipes compétition observées en falaise, vous assurez votre grimpeur sans le regarder, dos à la falaise. Complétement crétin niveau sécu, et puis je ne suis pas sûr que votre compagnon de cordée reste votre pote bien longtemps après 3 mauvais plombs trop séchés ou trop dynamisés si vous vous essayez à des voies de votre niveau maximal ! Et puis il y a les plus sournois, qui réalisent à vue après avoir épluché la vidéo de la voie sur internet en cachette ou après être passé 100 fois au pied devant alors qu’il y avait du monde qui essayait. Et que dire du premier 8c à vue de l’histoire, qui, même si cela reste une perf absolument sensationnelle, a été réalisé après l’observation de la voie sur plusieurs journées à la jumelle ?

observation d’un à vue (coll. Faille)

16) Le repos dans la voie d’à côté : 

Cela arrive souvent dans des longueurs en falaise assez proches où, aveuglé par la montée de rési et d’acide lactique dans vos avant-bras il vous semble comme un réflexe vital de traverser le plus rapidement possible et de se trouver sur la première bonne prise venue, mais seulement, vous vous retrouvez avec un spit à côté des mains et ce n’est pas celui de la voie que vous essayiez initialement ! L’exemple le plus connu se situe à Seynes dans le 8c de la “Métaphysique des tubes” où un répétiteur sur deux va chercher en pleine rési un fameux repos 3 mètres à gauche de la voie dans la “mythomanie compulsive” qui casse toute la difficulté de l’enchaînement de la voie. Bien qu’il n’y ai pas de rubalise en falaise, à vous de faire la part des choses et de garder toute lucidité si la situation se présente…

Conclusion

Si vous n’y arrivez toujours pas, il reste aussi le mensonge. Certains sont encore malheureusement coutumiers du fait et ternissent le milieu. Régulièrement des faits, incohérences, circonstances douteuses nous sont reportés. Comme Fanatic Climbing est un média qu’on pourrait qualifier de « positif », et au grand dam de certaines commères et autres concierges des falaises nous ne déballerons donc pas ce genre de scandale, car cela ne grandit personne. On préfère ne pas en parler… Mais nous ne vivons pas chez les bisounours et comme ailleurs dans notre monde, la triche est aussi là en grimpe. Les performances en escalade comme en montagne ont toujours été basées sur une relation de confiance sur l’annonce des réalisations. Raconter n’importe quoi, c’est trahir cette relation qui est une des bases, mais aussi constitue la noblesse de notre activité. Dommage. Surtout que si vous cumulez ces 16 points y a quand même moyen d’y arriver, certes sans gloire, mais avec une nouvelle ligne dans votre carnet à croix !

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