Derrière tout passage d’escalade, il y a d’abord une ligne, mais aussi des grimpeurs qui l’ont faite naître. Plongez au cœur de passages de légende avec la rubrique « Il était une voie », un état civil de ces itinéraires qui continuent de fasciner des générations et de façonner notre activité !
Behind every route there is a vision, and the climbers who made it reality. Dive into the history of legendary routes with the section “Once upon a line”, a sort of ‘Origin’s story’ of these gems that keep on fascinating us generation after generation, and shaping our passion!
Dynamics of Change
Peak District, Angleterre
Burbage South Edge
Pete Whittaker, 2014
Le nom « Dynamics of Change » vient d’un cours de géographie que je suivais à l’école à l’époque où j’ai escaladé cette voie (j’avais 17 ans). Si je me souviens bien, ce cours portait sur la météo et les phénomènes climatiques. Je crois aussi me souvenir avoir obtenu un D à mon examen blanc pour ce cours (probablement à l’époque où j’ai enchainé la voie :)), mais je me suis repris pour l’examen final et j’ai obtenu un A.
Le nom de la ligne est uniquement lié à ce cours que je suivais au lycée ; contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne fait pas référence au mouvement dynamique de la voie.
Je me souviens que le temps était mauvais et que c’était difficile de trouver un moment où les conditions étaient suffisamment bonnes. De plus, la voie était filmée pour Committed II par Hot Aches Productions. Je crois me souvenir que j’ai dû sécher les cours à cause de la météo, de la lumière (il faisait nuit trop tôt après l’école pour y aller plus tard) et du planning de tournage. Le moment où tous ces éléments se sont alignés correspondait justement à l’heure des cours… Ma mère m’assurait, et mon père m’encourageait/stressait. Je trouve ça cool comme façon d’élever ses enfants.
Des grimpeurs avaient déjà essayé ce projet par intermittence pendant des années. Il était documenté dans la section « Last Great Problems » (Les derniers grands problèmes) de « The Grit List » (un ancien article en ligne consacré au gritstone). On peut également voir de la magne sur la ligne dans le célèbre film Hard Grit, lorsque Seb (Grieve) escalade « Parthian Shot », ce qui montre bien que ce projet avait été tenté à plusieurs reprises au fil des années. Je ne me souviens plus combien de sessions il m’a pris. Je dirais entre 5 et 10.
C’était mon premier E9. À l’époque, j’avais escaladé un E8 et deux E7. Je l’ai coté d’après ce que j’avais entendu dire par d’autres personnes. Certains avaient dit que ce serait un E10, mais cela me semblait trop élevé étant donné que je n’avais jamais escaladé de E9. Il a été répété 3 fois depuis et il semble que E9 soit en effet le bon niveau.
Les gens me posent souvent des questions sur le « crazy rockover ». Eh bien, j’ai trouvé la solution rapidement, dès ma première session dans la voie en fait. Je réfléchis souvent avec mes talons et mes pieds, car je suis en général un grimpeur assez faible et je m’appuie sur des astuces comme celle-ci pour réussir les mouvements durs. Dans ce cas, il se trouve que cette astuce est vraiment la plus simple!
Je l’ai refaite en moulinette depuis mon ascension. J’ai trouvé le mouvement dynamique plus facile que dans mon souvenir, et le rockover plus difficile. J’ai également été surpris par le côté bien délicat du mouvement dalleux de « Braille trail » (juste après le rockover, et où il vaut mieux ne pas tomber). Ce move vraiment tout en finesse et bien pêchu devient cependant beaucoup plus facile une fois qu’on fait confiance à son pied gauche et qu’on se redresse avec assurance.
Merci à Pete Whittaker pour son récit.
Photo : Hot Aches Productions
The name ‘Dynamics of Change’ comes from a Geography module I was taking at school at the time I climbed the route (I was 17). As I remember it, the module was about weather and weather patterns. I also seem to remember getting a D in my mock exam for this module (probably around the time I was doing this route:)), but then pulled myself together for the final exam and got an A.
The name of the route is purely connected to the module I was taking at school; contrary to appearances maybe, it doesn’t refer to the dyno.
I remember the weather being awkward and finding time with good enough conditions was tricky. Also it was getting filmed for Committed II by Hot Aches Productions. I seem to remember that having to skip class was due to weather, light (it was getting dark too quickly after school to go later), and filming schedule. The time when all those things aligned just so happened to be when class was on. My mum belayed me on it, and my dad was cheering/stressing. Cool parenting I feel.
People had tried the project on and off for years. It was documented in the ‘Last Great Problems’ section of ‘The Grit List’ (an old online article for the gritstone). You can also see chalk on the line in the famous film Hard Grit, when Seb is climbing ‘Parthian Shot’, so it had obviously been tried throughout the years. I can’t remember how many sessions it took me. I guess somewhere between 5 and 10.
It was my first E9. At the time I’d climbed one E8 and a couple of E7s. I graded it from what I’d heard from other people. Some had said it would be E10, but that seemed too high considering I’d never climbed E9. It’s had 3 repeats since and it seems E9 was indeed the right grade.
Folks often ask me about the ‘crazy rockover’. Well, I found the solution quickly; in my first session on the route in fact. I often think with my heels and feet, because in general I’m quite a weak climber and rely on tricks like this to get me through moves. It just so happens that this trick really is the easiest way.
I’ve actually top-roped it since my ascent. I found the dyno easier than I remember, and the rockover harder than I remember. I was also surprised at how delicate the slabby ‘Braille trail’ move felt (the one after the rockover that you don’t want to fall on). That delicate move does however become much easier once you just trust the left foot and stand up with confidence.
A big thank you to Pete Whittaker for his trip down memory lane.
Picture: Hot Aches Productions
