Mai 2025. Le grimpeur pro Suisse Cédric Lachat vient de sortir un nouvel opus ! Cette fois-ci, pas de fight en grande-voie, ni de facéties divertissantes ou impressionnantes afin de nous immerger dans d’immenses grandes faces, mais un sujet de fond, bien moins léger : « Le futur de l’escalade » qui questionne l’évolution de l’escalade sportive, une discipline relativement jeune créée il y a 40 ans, mettant en exergue les problématiques liées à l’essor de la pratique, notamment cette dernière décennie.

Le film compile un état des lieux des problématiques inhérentes à la surfréquentation des places les plus connues de l’escalade sportive, et incite à une prise de conscience et un changement des mentalités.
Comme le rappelle Dave Graham, on est passé en quelques années, notamment avec l’avènement des salles d’escalade, d’une activité de contre-culture regroupant une grosse poignée d’initiés à des foules de pratiquants ayant une culture de la consommation. Quels leviers pouvons-nous collectivement actionner pour faire en sorte d’entretenir au mieux nos coins préférés et transmettre un héritage le moins altéré possible aux générations futures malgré la croissance de l’activité générant des effets de mode accentués par l’arrivée des réseaux sociaux notamment ? En tant que média outdoor, cette problématique nous préoccupe également déjà depuis pas mal d’années. Évidemment, les leaders et pros de la discipline doivent aussi s’emparer du sujet et montrer le bon exemple, notamment sur les réseaux ? Ou alors une pratique uniquement envisagée en indoor, la nature n’étant pas en capacité d’accueillir notre masse ? Régulations, interdictions, quotas d’accès, camping et stationnement payants, permis de grimper ? Voire redéfinir la performance comme le propose Eline Le Ménestrel, avec une approche la plus décarbonée possible, moins individualiste et prenant d’avantage en compte le contexte, et en protégeant ce que nous aimons, certainement !

Nous nous devons de protéger Fontainebleau, Margalef, Val Bavona ou Buoux pour faire perdurer l’escalade outdoor dans ces endroits. Avec l’expérimenté Guillaume Broust à la production, Cédric propose ici un appel à la prise de conscience, au civisme et à la responsabilisation. Au-delà de l’escalade, c’est aussi notre rapport à la nature que nous devons envisager de prendre en compte et faire évoluer. La liberté d’aller grimper dehors oui, mais en réfléchissant à son impact sur la nature et les autres. À bon entendeur, et rendez-vous dans quelques années pour dresser un nouveau constat et voir si nous sommes en capacité d’agir, avant que les effets néfastes de la surfréquentation s’établissent pour de bon et que le politique régisse à notre place.
Ce film, travail de longue haleine pour lequel Cédric Lachat, mérite d’être salué, et s’inscrit dans un mouvement de fond sociétal qui innerve également l’univers de l’escalade. La question est de savoir si la prise de conscience des uns parviendra à emporter avec elle les autres. Existe-t-il un point de bascule dans ces domaines? Y arriverons-nous? « L’escalade du futur » pose un devis. Espérons que le projet finira par être enchainé.
« Le futur de l’escalade » en VOD ici
May 2025, and Swiss pro climber Cédric Lachat has just released a new opus! This time, there’s no fight on multipitch routes, no entertaining or impressive stunts to immerse us in immense big faces, but a much less light-hearted subject: « The Future of Climbing » questions the evolution of sport climbing, a relatively young discipline created 40 years ago, highlighting the problems linked to the growth of the practice, particularly in the last decade.
The film compiles an inventory of the problems inherent to the over-frequentation of the best-known sport climbing crags, and encourages awareness and a change in mentality. As Dave Graham reminds us, in just a few years, particularly with the advent of climbing gyms, we’ve gone from a counter-culture involving a large handful of ‘misfits’ to crowds of enthusiasts with a consumer culture. What levers can we collectively pull to ensure that we maintain our favorite spots and pass on a heritage that is altered as little as possible to future generations, despite the growth of the activity generating fashion effects accentuated by the arrival of social networks in particular? As an outdoor media company, we’ve been addressing these issues for a number of years now. Obviously, the discipline’s leaders and pros also need to get to grips with the subject and set a good example, particularly on the networks? Or are we thinking in terms of indoor use only, with nature unable to accommodate our growing numbers? Regulations, bans, access quotas, paid camping and parking, climbing permits? Or should we redefine performance as proposed by Eline Le Ménestrel, with an approach that’s as low-carbon as possible, less individualistic and taking greater account of the context, and protecting what we love?

We owe it to ourselves to protect Fontainebleau, Margalef, Val Bavona or Buoux, to name but a few, in order to keep outdoor climbing alive. With the experienced Guillaume Broust as producer, Cédric proposes here a call to awareness, civic-mindedness and responsibility. Beyond climbing, it’s also our relationship with nature that we need to consider and develop. The freedom to climb outdoors, yes, but we must also consider our impact on nature. Let’s hear it, and in a few years’ time, we’ll be able to take stock of the situation and see whether we’ve been in a position to act, before the harmful effects of over-visiting become established and politics takes over from us.
This film, a long-term effort by which Cédric Lachat, deserving of high praise by its ambition, is part of a societal movement that also permeates the climbing world. The question is whether the awareness of some will succeed in sweeping others along with it. Is there a tipping point in these areas? Cédric has thrown the rope at the bottom of « The Future of Climbing ». Let’s hope we can end the project.
« The Future of Climbing » VOD
