L’escalade de bloc au Japon ne serait certainement pas ce qu’elle est devenue sans Dai Koyamada. Ouvreur de nombreux blocs extrêmes sur l’île depuis des décennies (avec “Epitaph” ou “Nayuta” 8C+ et une floppée de 8C : “Sanctum”, “Hydrangea”, “Gekirin”, “Yocuto”,…), Dai, 48 ans, semble inusable, et toujours motivé pour continuer à brosser et développer nouveaux blocs difficiles au pays du soleil levant malgré les années. Début décembre, il est venu à bout d’un nouveau projet, proposant “Kaikien” 8C au Mont Kagasi après un travail de longue haleine, dans son pur style, des mouvements physiques dans du panneau !
“Hier, j’ai terminé le projet que j’essayais de réaliser dernièrement. J’ai découvert ce projet il y a environ trois ans, et à l’époque les réceptions étaient mauvaises et il me semblait impossible de grimper sur ce bloc bien trop haut. En début de saison d’escalade cette année, je me suis souvenu de ce premier repérage. A l’aide d’une corde, j’ai regardé de près les lignes et j’ai remarqué que deux d’entre elles semblaient pouvoir faire. Motivé, j’ai aménagé la réception, avec environ deux jours de travail de génie civil. J’ai pu réaliser la ligne de gauche plus rapidement que je ne le pensais. Par contre, la ligne de droite m’a posé beaucoup de problèmes. Après plusieurs jours d’essais, je commençais à perdre confiance, lorsque j’ai découvert un bonne séquence au milieu. Cela m’a donné beaucoup d’espoir.
Et finalement, hier, je l’ai complété. J’étais en bonne forme, ce qui était inhabituel pour moi. Le plus grand changement avec l’âge, c’est que j’ai moins de journées de forme. Lorsque j’étais plus jeune, le lendemain d’un jour de repos était généralement le meilleur. C’est devenu une fois par semaine, puis une fois par mois, et les meilleurs jours n’arrivent que quelques fois par an. Mais il y a encore quelques bonnes journées. Hier, j’ai réalisé que si je suis dans un bon jour, je peux encore escalader des problèmes difficiles.”
Bouldering in Japan would certainly not be what it is today without Dai Koyamada. The opener of numerous extreme boulders on the island for decades (with ‘Epitaph’ or ‘Nayuta’ 8C+ and an insane list of 8C FA’s: ‘Sanctum’, ‘Hydrangea’, ‘Gekirin’, ‘Yocuto’, etc.), Dai, 48 years old, seems to be indestructible, and always motivated to continue brushing and developing new difficult boulders in the country despite the years. At the beginning of December, he completed a new project, proposing ‘Kaikien’ 8C on Mount Kagasi after a lot of hard work, in his pure style, physical movements in a big overhanging board!
“Yesterday I finished the project I had been trying to do. I discovered this project about three years ago, and at the time the landing was bad and it seemed impossible for me to climb this high rock. With the start of this year’s climbing season, I remembered this rock. Using a rope, I looked closely at the lines and noticed that two lines looked climbable. Motivated, I made the landing with about two days of civil engineering work. I was able to complete the left line faster than I thought. However, the right line was very difficult for me. After several days of trying and not being able to climb, I started to lose confidence, when I discovered a good sequence in the middle. This gave me great hope.
And finally, yesterday, I completed it. I was in good form, which was unusual for me. The biggest change as I get older is that I have fewer good days. When I was younger, the day after a rest was usually the best. That became once a week, then once a month, and the best days came only a few times a year.
But there are still a few good days. Yesterday made me realize that if I go on a good day, I can still climb difficult problems.”