Elias Iagnemma est le bloqueur italien qui s’impose dans le game depuis sa répétition du classique de Varazze, “Gioia” il y a un an. Une nouvelle prouesse est à mettre à son actif, avec l’ouverture hier du bloc le plus dur de la péninsule, “Ganesh” 8C+ à Tintorale dans les Abruzzes (Italie centrale, nord-est de Rome), un endroit où il avait débuté des ouvertures de bloc le printemps dernier. Voici sa réaction laissée sur les réseaux sociaux :
“Le 26 mai dernier mon frère et moi avons commencé à donner vie à ce bout de caillou. Nous ne pensions pas le moins du monde à ce qui se cachait sous ce lierre. A la fin de l’intense journée de nettoyage, incrédules et émerveillés, nous nous sommes regardés et avons éclaté de rire comme deux enfants heureux d’avoir reçu leur glace.
Jusqu’à hier, jamais aucun passage que j’ai gravi ne m’avait procuré de telles sensations.
Puis comme par magie, les bonnes méthodes trouvées, j’ai pu isoler les mouvements de la partie haute. Les jours suivants, je me suis concentré sur le bas du bloc : j’ai effectué peut-être 4/5 tentatives avant que mes doigts ne commencent à saigner et que mes poulies n’implorent grâce.
Enfin, après 8 jours d’essais, j’ai résolu le crux. Ça m’a donné une motivation folle pour devenir plus fort et essayer de tout empiler. J’ai répété des passages de tous types et difficultés mais aucun d’entre eux ne se rapproche de l’intensité de ce bloc. J’ai passé des jours et des jours à essayer cette ligne de rêve avec des mouvements que je trouve parfaits. Rien ne peut être réalisé à l’arrache, de la position du corps à la position de chaque doigt sur chaque prise. Bref, après 12/15 séances, je ne me souviens plus du nombre exact, j’ai rétabli en haut de ce passage hier, incrédule et content de ce que je venais de réaliser, certainement le bloc le plus difficile que j’ai jamais grimpé et essayé jusqu’à présent ; mais aussi incrédule et content d’avoir donné aux Abruzzes et à l’Italie un bloc de cette intensité. J’espère qu’un jour quelqu’un viendra donner son avis sur la beauté et la difficulté de ce chef-d’œuvre. Je précise que grimper à “Tintorale” n’est pas commun : grimper sur ce type de rocher demande un grand respect car c’est un rocher très tendre et donc s’il a plu les jours précédents ou qu’il y a un taux d’humidité très élevé, il faut savoir abandonner pour éviter de casser des prises.”
Elias Iagnemma is the Italian boulderer who is among the most active since his repeat of the classic of Varazze, “Gioia” a year ago. A new feat is to be put to his credit yesterday with the first ascent of the hardest boulder of the peninsula, “Ganesh” 8C+ in Tintorale in Abruzzo (central Italy, North-East of Rome), a place where he started bouldering develoments last spring. Here is his reaction on social networks:
“On May 26, 2021, my brother and I began to bring this piece of rock to life. We didn’t think about what was hidden under this ivy. At the end of the intense day of cleaning, incredulous and amazed, we looked at each other and started laughing like two children happy to have received their ice cream.
Never any passage that I climbed until yesterday had given me such great feelings.
Then as if by magic the good betas found I was able to solve the movements of the upper part. The next few days I concentrated from the bottom up, made maybe 4/5 attempts before my fingers started bleeding and my pulleys were begging for mercy.
Finally, after 8 days of trying, I managed to solve the crux. That day gave me crazy motivation to get stronger and try to link all. I have repeated passages of all types and difficulties but none of them were close to the intensity of this problem. I spent days and days of solving that dream line with perfect moves in my opinion. Nothing can be done quiclky, you shoulf find the perfect body position ans the correct postion for each finger on each hold. Anyway, after 12/15 sessions, I can’t remember the exact number, I mantled at the top of this boulder yesterday, an unbelievable and psyched with what I had just achieved, certainly the most difficult boulder I have ever climbed and tried so far but also to have given Abruzzo and Italy a boulder of this difficulty. I hope that one day some people will come and give their opinion on the beauty and the difficulty of this masterpiece. I specify that climbing in “Tintorale” is not common: climbing on this type of rock requires great respect because it is a very soft rock and therefore if it has rained the previous days the rocks keeps the humidity so in this case you have to give up in order to avoid breaking holds.”