Search on Fanatic Climbing
Amandine Loury Baise-Moi
France Interviews

Interview : Amandine Loury, la force tranquille – Interview: Amandine Loury, the meticulous climbing machine

  • 08/09/2025

Amandine Loury est une figure du monde des falaises dans le Sud-Est de la France. Ancienne compétitrice originaire de Bourgogne mais exilée dans le Vaucluse depuis plus d’une décennie, la grimpeuse Auxerroise s’est tournée vers le milieu naturel et écume désormais les voies dures des spots du Sud, dans une relative discrétion depuis de nombreuses années. Particulièrement organisée et méthodique, Amandine se fixe projet après projet et ne les lâche plus tant que les relais ne sont pas clippés ! Enseignante d’EPS, donc possédant de solides bases en entrainement, Amandine exploite la majeure partie de son temps libre pour s’entrainer dur en vue de performer dehors et repousser ses limites en falaise, avec « La ligne claire » (8c+) entre autres en point d’orgue. Un modèle de motivation et d’inspiration ! Dans la fleur de l’âge (35 ans), elle est toujours à fond ! Son été a été particulièrement réussi avec la réussite fin août à Saint-Auban de deux beaux projets de grandes vacances : « Egosuccion » 8c, puis « Baise-moi » 8c+, deux jours plus tard ! Rencontre avec une grimpeuse passionnée et une athlète très motivée, pointilleuse et efficace, qui ne laisse aucun détail au hasard quand il s’agit de mettre un run ! La définition de la machine ?!

Commençons par les présentations, ton background en escalade?
Amandine Loury, j’ai été membre de l’équipe de France de minime à junior. Pendant ces années là, j’ai été vice-championne de France de bloc et de difficulté et pleusieurs finales en coupe d’Europe. ma meilleure perf’ a été de faire 3ème aux championnats du Monde à Valence en 2009, en junior. Sinon en falaise, j’ai réalisé du 8b à vue à Margalef et du 8c+ après-travail.

Comment as-tu commencé à grimper ? Raconte nous tes débuts.
J’ai commencé à grimper à 7 ans dans un tout petit club à Auxerre dans un petit club, sur des structures vraiement minimalistes : un tout petit mur de 7 mètres de haut avec 4 lignes de voies, des vieilles prises. J’ai tout de suite fait de la falaise le week-end à côté de ça.

Tu as fait de la compétition chez les jeunes, mais tu as assez rapidement raccroché en sénior pour te consacrer exclusivement à la falaise et descendre dans le Sud, pourquoi ?
C’est vrai que j’ai fait de la compétition jeune mais un peu malgré moi, dans le sens où j’avais pas spécialement d’ambition quand j’y allais. J’avais pas l’objectif de rentrer en équipe de France, d’éêtre championne du monde, je faisais le circuit national un peu comme tous les jeunes des clubs. Dès ma première qualification aux championnats de France, j’ai fait un podium et ça a déclenché des sélections en équipe de France et donc j’ai saisi l’opportunité de faire les compétitions, mais c’est vrai que quand il fallait s’entrainer en panneau alors qu’il faisait beau dehors, cela me rendait dingue. j’avais qu’une envie, c’est d’aller en falaise ! Pour moi, après les années jeunes, c’était complètement naturel de stopper la compétition et de me mettre uniquement à la falaise et de faire ce que j’aimais le plus.

Quel est ton style de prédilection ? Tes spots préférés ?
Je dirai les voies à trous. Et dans mes spots préférés, je dirai St-Léger, Buoux et Margalef.

Tu viens de cocher « Baise moi » à St-Auban, ta voie la plus difficile, parle-nous du travail de la voie ?
Je l’ai essayé un petit peu en juillet, j’ai fait 3-4 séances dedans, et j’ai vu que la voie me convenait vraiment bien, j’ai rapidement fait de bons runs et j’avançais dans la première partie dure. Après un petit break où on est parti ailleurs, je suis revenue, j’ai remis deux séances dedans mais il faisait chaud, je ne me sentais pas super bien , et j’avais l’impression que j’avais pas assez la marge pour enchainer avec ces condis. Du coup je suis donc allé voir une voie un peu moins dure (ndlr : « Egosuccion, présentée en vidéo ci-dessous). Plus tard, plus en forme, j’ai remis un run de calage, et j’ai pu la faire direct !

Tu sembles être dans un état de forme exceptionnel cette fin d’été, à quoi l’attribues-tu ?
Difficile à dire… Je pense qu’après ma blessure à la poulie en milieu d’année, j’ai fait tout ce qu’il fallait pour revenir au mieux et le plus vite possible à mon niveau. C’est exactement ce qu’il s’est passé. J’ai tout de suite pris du plaisir quand j’ai regrimpé, je suis vite revenue dans le 8c, ça a bien roulé. Cet été, j’ai réussi à bien gérer mon rythme : bien sentir quand est-ce qu’il fallait que je me repose, quand est-ce qu’il fallait que je mette des runs, quand est-ce qu’il fallait que j’aille faire une autre voie. Avoir grimpé reposé à clairement contribuer au fait que j’ai été efficace dans les croix !

Depuis quelques années, tu cumules d’autres réalisations marquantes en falaise comme par ex, « Need for spit », « La ligne claire », ou encore « La chiquette », comment choisis-tu tes projets ?
Les voies je les choisis surtout en fonction de la ligne, de la beauté des mouvements, de la beauté des prises, de la qualité du caillou. Après, j’aime bien faire aussi des voies un peu historiques ou marquantes, ou parfois retors, dures pour le niveau. Quand tu les fais, cela ne se résume pas à une cotation, c’est bien plus, une expérience particulière.

Tu sembles avoir une approche très méthodique quand il s’agit de s’atteler à un chantier. Pourrais-tu détailler les grandes lignes qui semblent importantes pour toi dans le après-travail ?
C’est assez instinctif chez moi parce que j’aime être efficace. Quand je bosse une voie, je travaille les mouvements, les sections, puis les runs d’entrainement, et dès que je sens que je peux enchainer, je ne mets plus que des runs où j’arrive reposée et où je me sens en forme. Si je débarque à la falaise et que je ne me sens pas en canne, fatiguée, je vais faire autre chose. En termes de motivation, je me lasse assez vite des voies donc cela me va d’essayer d’autres voies en même temps qu’un projet principal.

Tu es connue pour être très au point en matière d’entrainement, quelles sont pour toi les bases pour performer en falaise, les incontournables de tes trainings ?
C’est vrai que j’aime bien m’intéresser à ce qu’il se fait un peu en matière d’entrainement, surtout dans les nouveautés, mais je me l’applique pas forcément à moi-même car dans 95% du temps, je grimpe dehors. habitant dans le Sud, il fait tout le temps beau donc je suis tout le temps en falaise, et c’est hors de question pour moi de m’entrainer quand il fait beau. Je n’arrive pas à faire des cycles d’entrainement parce qu’en plus on veut toujours être en forme dehors, et cela nous frustre d’être fatigué dehors. Je réalise plutôt des séances complémentaires, en fonction de ce que j’ai fait le jour J en falaise et des projets que j’essaie. Par exemple, en simplifiant un peu, si j’essaie une voie super physique sur de la grosse prise, je vais faire des suspensions doigts pour pas trop perdre, et vice-versa.

Amandine Loury - Baise moi 8c+
Amandine dans « Baise-moi », Saint-Auban (coll. Pierre Délas)

Tu as énormément progressé ces dernières années, qu’as-tu changé dans ton approche ? Des évolutions ?
Je pense que j’ai gagné en expérience, je suis beaucoup plus efficace sur plein d’aspects. J’ai aussi évolué mentalement, sur la pression par rapport à une croix potentielle. C’est à dire qu’avant, quand je sentais que j’avais le niveau d’enchainer une voie, je me mettais la pression et je partais en tremblant dans la voie, je grimpais mal. j’étais trop concentrée sur la réussite de la voie, et pas asse sur la grimpe. cela ne m’arrive plus, maintenant c’est la qualité de ma grimpe qui m’importe dans un run, et j’arrive à complètement faire abstraction de la réussite ou de l’échec dans la voie. Je suis complètement focus sur la grimpe, sur le fait de bien grimper, et quoi qu’il arrive, quand j’arrive à produire une belle grimpe, j’arrive à en tirer énormément de satisfaction, ce qui entretient ma motivation .

Tu fais aussi pas mal de bloc. Complément pour la falaise ou réelle fin en soi ?
Oui, j’en fais un peu dehors, pas énormément proportionnellement à la falaise car je préfère la falaise. Je suis convaincue que c’est dément pour être forte en falaise. C’est un super complément, il faut être très précis dans le calage des méthodes et c’est un bon moyen pour être fort en doigts.

Tu partages ta vie depuis une décennie avec Jean-Luc, un des grimpeurs et équipeurs parmi les plus passionnés de la région PACA, moteur dans ta motivation ?
Oui, il joue un rôle très important dans ma motivation, clairement si j’ai autant progressé ces dernières années c’est grâce à lui car il m’a permis d’avoir des déclics, et de comprendre plein de choses. il apporte aussi un regard extérieur sur ma grimpe. C’est effectivement un passionné, il a vraiment une bonne dynamique, et on reste toujours autant guronsé l’un que l’autre, c’est top ! Il m’accompagne toujours sur mes projets, vient m’assurer, il me soutient vraiment, et des fois quand je suis pas loin de baisser les bras sur un projet il est là pour me remobiliser. C’est vraiment une source de motivation et un gros soutien !

Amandine – Buoux (Photo : Jean-Luc Jeunet)

Des grimpeurs qui t’inspirent, des idoles ?
Pour moi il y a Adam parce que c’est le meilleur grimpeur du monde ! Il a vraiment fait évoluer l’escalade, c’est incroyable, il a vraiment apporté quelque chose de nouveau. Après il y a Jakob Schubert, pour moi c’est un dieu, il est aussi fort en compétition qu’en bloc, qu’en falaise… C’est impressionnant d’avoir un palmarès aussi dense et diversifié que lui. Et puis il y a Janja, c’est une dinguerie ce qu’elle fait, elle est incroyable !

Ton regard sur le haut-niveau féminin en falaise ?
Des filles sont impressionnantes, quand tu vois le carnet de croix de Laura Rogora ou de Eva Hammelmüller, c’est fort. La jeune espagnole Ainhize Belar aussi est très solide. La différence entre les filles et les garçons c’est pour moi la densité. Chez les garçons, il y adavantage de densité dans le haut-niveau en falaise que chez les filles il me semble. Mais j’espère que ça va se développer et que bientôt il y aura aussi plein de filles hyper fortes en falaise !

Le neuvième degré, tu y penses ? Quels sont tes objectifs dans le futur ?
Oui j’y pense, mais c’est pas une fin en soi. Pour moi, faire un 9a isolé comme cela, c’est pas représentatif du niveau d’un grimpeur. Et puis il se pose la question du choix du 9a car en fait, si c’est pour réaliser un 9a répété 300 fois car il est facile, cela ne m’apporterait aucune satisfaction. Evidemment, cela me ferait plaisir de faire un 9a, mais je ne cours pas spécialement après, sinon je m’y serai déjà attelée !

Suivez Amandine sur Instagram ici

Photo de couverture : Jean-Luc Jeunet

Amandine Loury Baise-moi
Photo: Jean-Luc jeunet


Amandine Loury is a leading figure in the world of the rockclimbing community in Southeastern France. A former competitor originally from Burgundy but who has lived in Vaucluse for over a decade, the Auxerre-based climber has turned her attention to rockclimbing and now tackles the difficult routes of southern France climbing places, relatively unnoticed for many years. Particularly organized and methodical, Amandine sets herself project after project and doesn’t give up until the anchors are clipped! As a physical education teacher with a solid foundation in training, Amandine spends most of her free time training hard to perform outdoors and push her limits at the crag, with “La ligne claire” (8c+) among others as highlight. A model of motivation and inspiration! In her prime (35 years old), she’s still going strong! Her summer was particularly successful with the send of two great summer projects at the end of August in Saint-Auban: “Egosuccion” 8c, then “Baise-moi” 8c+ two days later! Meet a passionate climber and a highly motivated, meticulous and efficient athlete who leaves nothing to chance when it comes to make a try! The definition of the machine?!

Let’s start with the introductions. What is your background in climbing?
Amandine Loury, I was a member of the French youth team. During those years, I was French vice-champion in bouldering and lead and competed in several European Cup finals. My best performance was a third place in the World Championships in Valence in 2009, in the junior (U20) category. Otherwise, on the cliff, I achieved 8b onsight in Margalef and redpointed 8c+.

How did you start climbing? Tell us about your beginnings.
I started climbing at the age of 7 in a small club in Auxerre, on really minimalist wall, a tiny 7-meter-high wall with 4 routes and old holds. I immediately started climbing on the cliffs nearby at the weekends.

You competed at a young age, but you quickly gave it up as a senior to devote yourself exclusively to rock climbing and move to the south. Why?
It’s true that I competed when I was young, but it was a bit against my will, in the sense that I didn’t have any particular ambition when I went. I didn’t have the goal of joining the French team or becoming world champion. I competed on the national circuit, just like all the other young people in the clubs. As soon as I qualified for the French championships for the first time, I made it onto the podium, which led to me being selected for the French team, so I seized the opportunity to compete, but it’s true that when I had to train on the wall while it was sunny outside, it drove me crazy. I only wanted one thing: to go climbing outside! For me, after my younger years, it was completely natural to stop competing and focus solely on rockclimbing and doing what I loved most.

Amandine Loury
Photo: Jean-Luc Jeunet


What is your favorite style? Your favorite places?
I would say routes with pockets. And my favorite spots would be St-Léger, Buoux, and Margalef.

You just climbed “Baise moi” in St-Auban, your most difficult route. Tell us about the work you put into it.
I tried it a little bit in July, did 3-4 sessions on it, and saw that the route really suited me. I quickly made some good runs and was making progress on the difficult first part. After a short break where we went elsewhere, I came back and did two more sessions, but it was hot, I wasn’t feeling great, and I felt like I didn’t have enough margin to continue in those conditions. So I went to try a slightly less difficult route (editor’s note: “Egosuccion,” shown in the video below). Later, when I was feeling better, I did another warm-up go and was able to do it straight away!

You seem to be in exceptional shape at the end of this summer. What do you attribute that to?
It’s hard to say… I think that after my pulley injury in the middle of the year, I did everything I could to get back to my best as quickly as possible. That’s exactly what happened. I immediately enjoyed climbing again, I quickly got back to 8c, and everything went well. This summer, I managed my pace well: I knew when I needed to rest, when I needed to do some runs, and when I needed to try another route. Climbing when I was rested clearly helped me to be more effective during the sends!

In recent years, you have racked up other notable achievements, such as “Need for Spit,” “La Ligne Claire,” and “La Chiquette.” How do you choose your projects?
I choose routes mainly based on the line, the beauty of the movements, the beauty of the holds, and the quality of the rock. I also like to do routes that are a bit historic or memorable, or sometimes tricky and difficult for the level. When you do them, it’s not just about the grade, it’s much more than that, it’s a special experience.

You seem to have a very methodical approach when it comes to tackling a project. Could you outline the main points that seem important to you in your post-work routine?
It’s quite instinctive for me because I like to be efficient. When I’m working on a route, I work on the movements, the sections, then the training runs, and as soon as I feel I can do it, I only do tries when I’m not tired and feeling fit. If I arrive at the cliff and I feel tired or exhausted, I’ll do something else. In terms of motivation, I get bored with routes quite quickly, so I like to try other routes at the same time as my main project.

You’re known for being very focused on training. What do you consider to be the basics for performing well on the cliff, the essentials of your training?
It’s true that I like to keep up with what’s going on in training, especially new developments, but I don’t necessarily apply it to myself because 95% of the time I climb outdoors. I live in the South of France, where the weather is always nice, so I’m always at the crag, and it’s out of the question for me to train when the weather is nice. I can’t do training cycles because we always want to be in shape outside, and it frustrates us to be tired outside. Instead, I do complementary sessions, depending on what I did on the day at the crag and the projects I’m trying. For example, to simplify a little, if I’m trying a super physical route with big holds, I’ll do finger suspensions so I don’t lose too much, and vice versa.

You’ve made tremendous progress in recent years. What have you changed in your approach? Any developments?
I think I’ve gained experience, I’m much more efficient in many ways. I’ve also evolved mentally, in terms of the pressure of potentially getting a redpoint. Before, when I felt I was good enough to complete a route, I would put pressure on myself and start the route trembling, and I would climb badly. I was too focused on completing the route and not enough on the climbing itself. That doesn’t happen to me anymore. Now, it’s the quality of my climbing that matters to me in a try, and I’m able to completely ignore whether I succeed or fail on the route. I’m completely focused on climbing, on climbing well, and no matter what happens, when I manage to climb well, I get a lot of satisfaction out of it, which keeps me motivated.

You also do a lot of bouldering. Is it complementary to cliff climbing or a real end in itself?
Yes, I do bouldering a little outside, not a lot compared to rockclimbing because I prefer rockclimbing. I’m convinced that bouldering is great for becoming strong at rockclimbing. It’s a great complement, you have to be very precise in your technique and it’s a good way to strengthen your fingers.

You’ve been sharing your life for a decade with Jean-Luc Jeunet, one of the most passionate climbers and bolter in the Provence-Alpes-Côte d’Azur region. Is he a driving force behind your motivation?
Yes, Jean-Luc is playing a very important role in my motivation. Clearly, if I’ve made so much progress in recent years, it’s thanks to him because he’s helped me have lightbulb moments and understand a lot of things. He also brings an outside perspective to my climbing. He’s really passionate, he has great energy, and we’re always just as enthusiastic as each other, which is great! He always accompanies me on my projects, comes to belay me, he really supports me, and sometimes when I’m close to giving up on a project, he’s there to motivate me again. He’s a real source of motivation and a huge support!

Are there any climbers who inspire you, any idols?
For me, there’s Adam because he’s the best climber in the world! He’s really changed climbing, it’s incredible, he’s really brought something new to it. Then there’s Jakob Schubert, who’s like a god to me. He’s as strong in competition as he is in bouldering and on the cliff… It’s impressive to have such a long and diverse list of achievements as he does. And then there’s Janja, what she does is crazy, she’s incredible!

What’s your point of view on top level women’s rockclimbing achievements?
Some of the girls are impressive. When you see Laura Rogora’s or Eva Hammelmüller’s ticklist of climbs, it’s pretty amazing. The young Spaniard Ainhize Belar is also very strong. For me, the difference between girls and boys is density. Among the guys, there seems to be more density at the top level in cliff climbing than among the girls. But I hope that will change and that soon there will be lots of super strong girls in rockclimbing too!

Are you thinking about the ninth grade? What are your goals for the future?
Yes, I am thinking about it, but it’s not an end in itself. For me, doing a single 9a like that is not representative of a climber’s level. And then there’s the question of choosing the 9a because, in fact, if it’s to achieve a 9a repeated 300 times because it’s easy, it wouldn’t give me any satisfaction. Obviously, I’d be happy to do a 9a, but I’m not specifically chasing it, otherwise I would have already set my sights on it!

Follow Amandine on Instagram
Cover pic: Jean-Luc Jeunet

No Comments Found

Leave a Reply