Clap d’ouverture pour la saison à Céüse ! Jules Marchaland vient de réussir une rare ascension (la 4ème) de la King Line de Chris Sharma “Three degrees of separation” (9a+). Le King avait réalisé la première ascension en 2007 et seuls Adam Ondra et Lucien Martinez avaient réussi à répéter la ligne. Après un 8c d’approche marqué par un final dur à doigts, viennent les principales difficultés avec les fameux 3 jetés sur des énormes trous, avant une fin plus facile. Jules revient pour nous sur son ascension.
– Pourquoi avoir essayé cette voie peu parcourue ?
Tout petit j’avais vu la vidéo, et si tu aimes ce genre de mouvements tu es obligé d’essayer. C’est la ligne avec des mouvements dynamiques dans le niveau qui fait rêver à tout le monde, et j’ai été un de ces rêveurs là !
– Lequel des 3 jetés est le plus dur pour toi ?
Le premier ! Il n’y a rien de particulier à comprendre, tu as deux mains de lancement, deux pieds de lancement, et il faut juste pousser à fond et atteindre la prise. Perso au vu de ma morphologie, si je poussais à fond et dedans j’arrivais bien, c’est un jeté basique, loin et dur. Contrairement aux autres plus à tenue de prises ou à ballant, là c’est pur.
– Qu’est ce qui fait la principale difficulté de la voie pour toi ? Le truc qui t’a fait le plus galérer ?
Clairement le gros jeté en venant du bas, car tu peux arriver à grimper le bas à la perfection, mais ce n’est pas facile… Il y a plein de petits facteurs qui font que c’est facile de faire des erreurs, par exemple des grands mouvements sur des tridoigts qu’il est facile de louper, ou d’attraper correctement les arquées du crux de l’approche. Le dur était de grimper parfaitement en fait, de manière à être apte à faire le premier jeté, et si je le passais de manière à ne pas être trop pété pour faire les autres.
– Tes projets pour cet été ?
Les coupes du Monde démarrent fin juin, et en parallèle j’aimerai bien aller essayer “Ratstaman” !
Photo : Nicholas Milburn
The season opens at Céüse! Jules Marchaland just completed a rare ascent (the 4th) of Chris Sharma’s King Line “Three degrees of separation” (9a+). The King made the first ascent in 2007, and only Adam Ondra and Lucien Martinez managed to complete the line. After an 8c approach marked by a fingery crux finish, come the main difficulties with the famous 3 dynos on huge holes, before an easier finish. Jules details his ascent.
– Why did you try this route?
Ever since you were a kid and you saw the video, and you like this kind of move, you’ve had to try it. It’s the line with the dynamic moves in the level that makes everyone dream, and I was one of those dreamers!
– Which of the 3 dunos is the hardest for you?
The first, there’s nothing special to understand, you have two holds for the hands, two feetholds, and you just have to push all the way in and reach the hole. Personally, given my morphology, if I pushed as hard as I could and got in, it’s a basic dyno, far and hard. Unlike the others, which are more fingery or you need to understand the swing, this first dyno is quite pure.
– What’s the main difficulty of the route for you? What did you struggle with the most?
Clearly the big dyno coming from the ground, because you should manage to climb the first part perfectly, but it’s not easy… There are lots of little factors that make it easy to make mistakes, such as big movements on trifingerpockets that are easy to miss, or catching the crimps of the approach crux correctly. The hard thing was to climb perfectly in fact, so as to be able to do the first dyno, and if I passed it so as not to be too pumped to do the others difficulties.
– Your projects for this summer?
World cups are coming at the end of the month, and I will focus on “Ratstaman” too!
Photo : Nicholas Milburn