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Entraînement et résine/Training and plastic Royaume-Uni-Irlande / UK-Ireland

Lattice: training made in Sheffield

  • 16/03/2023

Lattice Training a le vent en poupe dans le monde anglo-saxon. Depuis des années très active sur Youtube avec des vidéos toujours fun mélangeant conseils, défis de grimpe décalés, entretiens et séances de travail avec des pros (comme Steve McClure, Aidan Roberts ou Will Bosi), la société pousse toujours plus loin son partage de connaissances avec le grand public. Cela dit, peut-être moins connue en France, nous avons voulu en savoir plus avec son co-fondateur, Tom Randall, grimpeur ès-fissure, qui est aussi l’autre moitié des Wide Boyz.

– Depuis quand existe Lattice Training, et qui l’a fondé ? Pour quelle raison vous est venue l’idée de vous lancer dans l’entrainement ? Avez-vous été inspiré dans votre méthodologie par d’autres grimpeurs ou sportifs?

Il y a en quelque sorte deux réponses à cette question ! Les deux fondateurs de Lattice – moi-même et Ollie Torr – avons travaillé comme entraîneurs pendant la majeure partie de notre vie d’adulte et cette expérience a été intégrée directement lors de la fondation de Lattice Training en 2016. Donc, dans les faits cela a commencé sur papier cette année-là, mais nous entraînions tous les deux depuis très longtemps et j’avais également passé des années à collecter des données sur les grimpeurs via la board (Lattice board) que j’avais déjà conçue. Je me suis associé à Ollie car j’ai reconnu en lui une passion similaire pour l’analyse approfondie, enrichie par son application pratique dans le monde réel. Bien sûr, nous aimons tous les deux l’aspect geek de la science du sport, mais en réalité, ce qui nous intéresse le plus est de former de grands athlètes ! Nous avons tous les deux acquis de l’expérience et du savoir-faire en dehors de l’escalade, car nous étions nous-mêmes des athlètes de niveau national en gymnastique, en arts martiaux et en athlétisme dans nos jeunes années.

Tom sur sa Lattice Board
Tom Randall sur son invention, la Lattice board

– Quels sont les principaux principes de votre entrainement ? Pouvez-vous expliquer votre doctrine et les composants et agrès qui vous semblent fondamentaux pour s’entrainer en escalade ?

Notre méthodologie est fondée sur le mélange du meilleur des sciences du sport, avec une évaluation basée sur des données des forces et faiblesses physiques de chaque grimpeur, en mettant l’accent sur l’utilisation de ces informations pour former des grimpeurs sains, dans la longévité, qui tirent le meilleur parti de leur passion. Ce que certains ne comprennent parfois pas dans notre approche, à mon avis, c’est que nous adoptons en fait une stratégie très complète pour former les grimpeurs – notamment parce que nous travaillons avec une très large frange de la population, pouvant aller d’un homme de 60 ans souhaitant gravir son premier 7a à quelqu’un qui s’est qualifié pour les Jeux olympiques. Nous fonctionnons également sur le principe de l’intelligence collective en terme de pratiques, car il y a une équipe de coachs derrière chaque programme, ces personnes travaillent ensemble et partagent leur expertise au sein de l’équipe afin que tout le monde en profite.

– En termes d’évaluation, qu’est-ce que la modélisation statistique vous permet de faire ? Avec quel objectif en tête ? Et quels sont les résultats ?

L’avantage principal de l’utilisation de la modélisation statistique est qu’elle 1) nous permet d’utiliser et d’interpréter les données de manière plus polyvalente. On peut “jouer” plus facilement avec les facteurs déterminants et également construire des modèles capables de traiter de très grands ensembles de données sans perte de qualité 2) on est en mesure d’avoir une plus grande confiance dans ce à quoi on a réellement affaire en terme de résultats. Il y a les bonnes et les mauvaises statistiques et les deux peuvent parfois beaucoup se ressembler ! Nous essayons de travailler dans les limites de ce qui est utile et réaliste plutôt que d’épingler des conclusions optimistes (ou fausses) au profilage des performances. Nous avons massivement évolué sur ce front au fil des années, et notre travail du début, à Ollie et moi, qui était extrêmement basique, a été remplacé par celui du personnel qui a des diplômes et des doctorats dans diverses spécialités.

– Quel genre de tests simples un grimpeur peut-il faire pour évaluer son niveau et s’engager dans un programme dentrainement ?

L’un des premiers points d’entrée pour le profilage des performances peut se faire via nos 3 outils gratuits en ligne, que nous avons conçus pour la communauté de l’escalade :

Ils sont conçus pour aider quiconque le veut à analyser la force de ses doigts, sa force de pincement et sa flexibilité. Après quoi, nous avons nos services payants qui s’appuient sur notre immense base de collecte et d’analyse initiales de données. Si quelqu’un veut un moyen super bon marché (c’est essentiellement gratuit !) mais assez précis de se profiler complètement, alors prenez 3 à 6 de vos meilleurs amis grimpeurs et demandez-leur de vous noter sur toutes vos forces et vos faiblesses ! Cela semble si simple, mais vous serez surpris de la précision de la production participative pour ce type d’informations. Les amis sont aussi brutalement honnêtes la plupart du temps !

– Vous proposez beaucoup de programmes d’entrainement, quels sont les incontournables d’une planification selon vous ?

L’aspect fondamental de tout programme devrait être l’organisation de son temps et de ses efforts. Il s’agit essentiellement d’un journal qui vous informe sur la manière d’utiliser au mieux vos séances d’escalade et qui doit être orienté vers vos objectifs. La raison en est que chaque grimpeur doit savoir où il se trouve à tout moment donné (en termes de performance/capacité), où il veut arriver (objectifs) et de quel créneau horaire/équipement il dispose (nombre de sessions par semaine, équipement disponible, partenaires).

– Que trouve-t’on dans votre application ?

L’application “Lattice Training” est un produit Android et iOS que nous avons créé et lancé l’année dernière pour prendre en charge tous nos programmes d’entrainement. Auparavant, nous avions un accord avec une société partenaire – Crimpd – pour exécuter certains de nos services sur leur plateforme. L’application Lattice est un outil de visualisation et d’organisation de votre plan d’entraînement, une source d’informations (vidéos, textes, conseils/astuces) pour vos entraînements, une messagerie avec votre coach mais aussi un journal de bord pour enregistrer vos progrès.

– Quelles sont les principales erreurs à éviter quand on s’entraine sur poutre ?

Je dirais que les deux plus gros problèmes rencontrés par les grimpeurs concernent la progression de la charge d’entraînement et la variation des méthodes d’entraînement à plus long terme. Pour le premier, il est important de suivre une augmentation lente et progressive de vos sessions de pan. Au cours du premier mois environ, il ne devrait pas s’agir uniquement de pousser votre corps à ses limites, mais de conditionner votre corps dans le but d’atteindre un bon niveau de régularité pour ce type d’entraînement, et également de vérifier que vous récupérez bien de vos séances. Dans les mois qui suivent, vous pouvez alors augmenter la charge (intensité, fréquence ou volume des séances) de manière encore une fois progressive. Lors de cette phase, il s’agit de comprendre qu’aucune méthode d’entraînement ne fonctionnera éternellement, ou ne sera la meilleure utilisation de votre temps. Une fois qu’un protocole commence à avoir moins d’effets en terme de progression, changez-en.

– Travaillez-vous avez des fédérations, ou plutôt des individuels ?

Les deux en fait ! La majorité de notre travail se fait avec des individus (des amateurs passionnés jusqu’aux grimpeurs professionnels bien connus) car naturellement il y en a plus. Lorsque nous travaillons avec des fédérations, cela a tendance à être davantage basé sur le conseil, soit en formant les entraîneurs sur de meilleures pratiques, en effectuant des évaluations/analyses de données ou même en concevant les programmes d’entraînement pour leurs athlètes afin que les entraîneurs nationaux puissent ensuite travailler avec leurs athlètes au quotidien en personnalisé.

– Étant donné le caractère poussé de vos analyses, vous arrive-t-il de tomber sur des différences assez marquées entre vos résultats et le niveau d’un grimpeur ? Si oui, comment les expliquer ?

Naturellement, dans toute collecte de données, il y aura un large éventail de résultats. De plus, les humains ne sont pas des machines… ils sont très différents ! Le principal facteur que vous allez observer lorsque vous regardez les données (très) différentes entre deux grimpeurs qui opèrent tous les deux à 8a est que l’escalade n’est pas seulement un sport limité par les aspects physiques. Il existe une forte corrélation entre la performance et les compétences techniques, l’approche mentale et la tactique. Ceux-ci doivent être pris en compte d’une manière ou d’une autre, et donc lorsque vous ne testez que des marqueurs physiques pour la performance, vous devez garder cela à l’esprit.

Collecte de données
Collecte de données

– À en croire vos vidéos, Pete Whittaker est le grimpeur avec la meilleure endurance que vous aillez testé. Pourriez-vous donner les noms d’autres grimpeurs qui sont en tête d’autres catégories de test (force doigts, endurance de force doigts, souplesse, gainage par exemple)?

Ouais, Pete est un vrai phénomène ! Pour la force des doigts, vous avez des gens comme Will Bosi, Alex Megos, Yves Gravelle et Beto Rocasolano au sommet (tous grimpant naturellement de très hautes cotations). En endurance de force, j’ai vu des données très intéressantes de grimpeurs comme Steve McClure (premier britannique à grimper 9b, avec des doigts pas très forts !) et Kajsa Rosen (qui a réalisé entre autres “T-1 Full Equip” 8b+ à vue, Oliana en 2016). Le gainage n’a pas une corrélation assez forte avec la performance en soi, donc je ne considère pas qu’il soit si intéressant de l’examiner séparément.

– Avez-vous des tests pour évaluer et des exercices pour améliorer la coordination nécessaire au bloc de compétition ?

À l’heure actuelle, cela se fait principalement par le biais d’un coaching en personne, donc de l’intuition et de l’œil expérimenté d’un humain. Beaucoup de nos entraîneurs sont ou étaient eux-mêmes des grimpeurs de niveau international, ils ont donc un niveau d’expertise réel à ce sujet… Un jour, nous élaborerons une approche plus axée sur les données, mais pour le moment, cela devra attendre !

– Vos tests vous permettent-ils de dégager des tendances, par exemple un niveau de cotation moyen moins élevé que ne le suggère la force, ou l’inverse ? Y a-t-il, dans l’ensemble, un aspect en particulier qui vous semble moins travaillé, ou plus faible, que les autres ?

Potentiellement ils pourraient, mais pour le moment nous nous concentrons davantage sur le travail pratique sur le terrain, impliqué dans la mise en œuvre de nos protocoles de coaching et d’entrainement. Il y a toujours un danger avec le data de se laisser aspirer dans des trous noirs, et de ne jamais en ressortir ! C’est certainement quelque chose dont je reste très conscient car je veux que Lattice reste vraiment pratique et axé sur les résultats, plutôt qu’une organisation obscure et réservée à l’élite.

– Lattice est-il aussi efficace pour tester et entrainer l’escalade de dalle que le dévers ou le vertical ?

Je dirais non, principalement parce que nos tests ne sont pas conçus pour ce support. Cela dit, c’est tout à fait envisageable! Il faut juste la bonne approche dès le départ et un œil attentif sur ce qui compte vraiment quand il s’agit de ce style d’escalade.


– Peut-on réduire les aspects d’entrainement principalement à une progression de puissance des doigts et membres supérieurs au regard de principes bio-mécaniques ? Proposez-vous des choses pour améliorer la technique de grimpe par exemple ?

Je ne suis pas sûr que vous puissiez “réduire” l’entrainement à ces aspects, mais vous pouvez certainement réfléchir au fait que ces facettes vont avoir un effet significatif sur les résultats. Par conséquent, tout grimpeur devrait probablement déployer des efforts considérables pour les maintenir ou les améliorer si cela est exigé par leurs objectifs ! N’oubliez pas que si vous avez les doigts de Megos et que vous ne grimpez que 8a, il y a de fortes chances que vous n’ayez pas besoin de travailler sur votre poutre. Le travail technique avec nos clients a tendance à passer par la pratique intentionnelle de certains styles d’escalade lors de séances d’entraînement, de commentaires vidéo ou dans le cas d’un coaching en personne, via l’observation directe. De plus, un grand nombre de grimpeurs verrait des améliorations considérables dans leur technique s’ils variaient davantage leur escalade et passaient plus de temps à grimper avec, et à obtenir des commentaires, d’autres bons grimpeurs techniques. Étonnamment efficace en fait !

– Le futur de Lattice Climbing c’est…

Nous travaillons dur pour développer une gamme complète des meilleurs outils d’entrainement au monde, afin de compléter nos méthodes d’entrainement et enrichir l’application. De plus, nous nous dirigeons de plus en plus vers l’espace éducatif car c’est de la folie pure que nous n’ayons pas encore trouvé de moyen structuré de partager toutes nos connaissances et savoir-faire que nous avons emmagasinés au fil des ans !

– Dernière question : envisagez-vous de traduire votre appli en français?

Non, pas pour le moment et cela semble également peu probable dans un avenir proche. Actuellement, la majorité des clients et athlètes avec lesquels nous travaillons sont anglophones, et donc quand nous considérons le coût important nécessaire pour rendre nos services disponibles dans d’autres langues, il est difficile de dire s’il s’agit d’une bonne allocation de nos moyens en ce moment. Mais sait-on jamais !

Photos : Lattice Training

Vous aimez pincer?
Le quad block, un outil versatile pour travailler les pincettes de toutes tailles

Lattice Training is on the rise in the Anglo-Saxon world. For years now very active on Youtube with a consistent flow of fun videos mixing advice, quirky climbing challenges, interviews and work sessions with pros (like Steve McClure, Aidan Roberts or Will Bosi), the company is always pushing its knowledge-sharing with the general public. That said, perhaps less known in France, we wanted to find out more about it with its co-founder, Tom Randall, a renowned crack climber, who is also the other half of the Wide Boyz.

– How old is Lattice Training? Who is the brains behind it? Why did you come up with the idea of getting into training? Have you been inspired in your methodology by other climbers or athletes?

There’s two answers to this question in a way! The two founders of Lattice – myself and Ollie Torr – have been operating as coaches for most of our adult lives and essentially that experience was baked straight into the incorporation of Lattice Training in 2016. So effectively it was started on paper in that year but both of us had been coaching for a very long time and also I’d spent years collecting data on climbers through the system board I’d designed. I joined up with Ollie as I recognised a similar passion for deep analysis which was packaged in real-world practical application. Sure we both like geeky sports science but in reality we’re interested in building great athletes! Both of us have also pulled experience and know-how from outside of climbing as we were national standard athletes ourselves in gymnastics, martial arts and athletics in our younger years. 

Tom Randall on his invention, the Lattice board

– What are the main principles of your training? Can you explain your philosophy and the components and apparatuses that are fundamental to you for climbing training?

Our methodology is founded in blending the best sports science, with data-based assessments of climbers’ physical strengths and weaknesses, with an emphasis on using that information to build really healthy, life long climbers who get the best from their passion. What I think is sometimes missed with our approach is that we actually take a very rounded strategy towards training climbers – not least because we work with a very broad base of the population all the way from perhaps a 60yr old wanting to climb their first 7a to someone qualifying for the Olympics. We also operate as a ‘hive mind’ in terms of our coaching practices because there’s a team of coaches behind every plan and those individuals work together and also share their expertise within the team so everyone benefits. 

– In terms of assessment, what does statistical modelling allow Lattice to do? With what goal in mind? And what are the results?

The main advantage to using statistical modelling is that 1) it enables you to use and interpret the data in more versatile ways. You can ‘play’ with the determining factors more easily and also build models that are capable of dealing with very large datasets without loss of quality, 2) you’re able to have more confidence in what you’re actually dealing with in terms of outcomes. There’s good stats and bad stats and both can look very similar! We try to work within the boundaries of what is useful and realistic rather than pinning optimistic (or false) conclusions to performance profiling. We’ve evolved massively on this front over the years, and mine and Ollie’s original work which was extremely basic has been superseded by staff who have degrees and PhDs in their specialisms.

– What can a climber do as regards simple tests on a board to evaluate their level and start getting into a strengthening programme? 

One of the first points of entry for performance profiling can be via our 3 free online tools that we built for the climbing community:

– MyFingers

– MyPinch

– MyFlex 

They’re set up to help anyone analyse their finger strength, pinch strength and also flexibility. After this we have our paid services which build upon the foundations of initial data collection and analysis. If anyone ever wants a super cheap (it’s free essentially!) but pretty accurate way of fully profiling themselves, then grab 3-6 of your best climbing friends and ask them to score you on all your strengths and weaknesses! It sounds so simple, but you’ll be surprised how accurate the crowdsourcing of this type of info is. Friends are also brutally honest most of the time! 

– Speaking of training programmes, what do you think are the essentials of a plan?

The key fundamental to any training plan should be the organisation of time and effort. It’s essentially a diary that informs you how to use your climbing sessions to the best effect and should be oriented towards your goals. Underlying that, should be that every climber knows where they are right now (in terms of performance/ability), where they want to get to (goals) and what time/resource (sessions per week, training facilities, partners) they have to achieve this. 

– What is in your app?

The Lattice Training app is an android and iOS product that we built and launched last year to support all of our training plans. Previous to this, we had an agreement with a sister company – Crimpd – to run some of our services on their platform. The Lattice app is a tool for viewing and organising your training plan, information (videos, text, tips/hints) on your training sessions, a messaging service with your coach and also a logbook for recording progress. 

– What are the main mistakes to avoid when training on a fingerboard?

I would say that the two biggest issues that I see climbers have is regarding the progression of training load and varying of training methods in the longer term. For the former, it’s all about slow progressive loading of your fingerboard sessions. In the first month or so, it should not be all about pushing your body to its limits – it’s about conditioning your body to some degree of consistency of this type of training and also checking that you’re recovering well from sessions. In the following months you can then increase load (intensity, frequency or volume of sessions) in a very slow manner. For the latter, it’s a case of understanding that no single method of training is going to work forever or for that matter be the best use of your time. Once a protocol starts to have less effect in terms of progression switch it up. 

– Do you work with federations, or rather individuals?

Both actually! The majority of our work is with individuals (keen amateurs to well known pro climbers) as naturally there’s more of them. When we work with federations it tends to be more of a consultancy basis, either educating coaches on best practices, running assessments/data analysis or even designing the training programs for the athletes so that the country’s coaches can then work with their athletes on a daily 1:1 basis. 

– Given the advanced nature of your analyses, do you happen to come across quite marked differences between your results and the level of a climber? If so, how would you explain them?

Naturally, in any data collection there is going to be a broad range of results. Also humans are not machines… they’re very different! The main factor you’re going to observe when look at the (very) differing data between two climbers who both operate at 8a is that climbing is not just a physically limited sport. There’s a strong correlation between performance and technical skill, mental approach and tactics. Those have to be accounted for in some manner and so when you’re only testing physical markers for performance you have to bare this in mind.

Data collection and laughter

– According to your videos, Pete Whittaker is the climber with the best endurance that you have tested. Could you name any other climbers who topped other test categories (finger strength, finger strength endurance, flexibility, core strength for example)?

Yeah Pete is a real phenomenon! For finger strength, you have people like Will Bosi, Alex Megos, Yves Gravelle and Beto Rocasolano at the top (all naturally climbing very high grades). In strength endurance I’ve seen some very interesting data from climbers like Steve McClure (first Brit to climb 9b with not very strong fingers!) and Kajsa Rosén (first woman to onsight 8c?). Core strength doesn’t have a strong enough correlation with performance in itself so I don’t consider it that interesting to look at in isolation.  

– Do you have tests to assess and exercises to improve the coordination needed for competition bouldering?

At present, this is mostly through in-person coaching and the intuitive, experienced eye of a human. Many of our coaches are or were international comp climbers themselves so they’ve got a real-world level of expertise here… One day we’ll work out a more data-driven approach, but for the moment, that will have to wait! 

– Do your tests allow you to identify trends, for example an average grade level lower than strength would suggests, or the reverse? Is there, overall, one aspect in particular that you find less worked on, or weaker, than the others?

Potentially it could, but at present, we’re more focused on the on-the-ground practical work involved in coaching and training plan implementation. There is always a danger in this stuff that you go down crazy rabbit holes and never come out! This is certainly something I stay very aware of as I want to Lattice to remain truly practical and results-driven rather than an obscure, elite-only organisation. 

– Is Lattice as effective for testing and training slab climbing as overhangs or vertical?

I would say no, mainly because the testing is not designed for this medium. You could definitely do it though! It just needs the right approach from the outset and a keen eye on for what really matters when it comes to this style of climbing. 

– Can we reduce training mainly to a progression of the power of the fingers and upper limbs when considering biomechanical principles? Do you offer things to improve climbing technique, for example?

I’m not sure that you can ‘reduce’ training to this extent but you can certainly reflect on the fact that these facets are going to have a significant effect on performance outcomes. Therefore any climber should likely be putting considerable effort into either maintaining them or improving if that’s demanded by their goals! Do remember that if you have the fingers of Megos and you’re climbing only 8a, then there’s an extremely good chance that you don’t need to work on your fingerboard. Technique work with our clients tends to come through intentional practice of certain climbing styles in training sessions, video feedback or in the case of in-person coaching, via direct observation. Also a huge amount of climbers would see massive improvements in their technique if they just varied their climbing more and spent more time climbing with and getting feedback from other good technical climbers. Surprisingly effective actually! 

– The future of Lattice Climbing is…

We’re working hard on developing a full product line of the world’s best training tools to complement all of our training methods and to support the training app. In addition, we’re increasingly moving into the education space as it’s starting to become total madness that we haven’t found a structured way to share all of the knowledge and know-how we’ve established over the years! 

The quad block, a versatile tool for training and assessing pinch strength

– Last question: any plans to have your app translated in French?

No, not at the moment and it seems unlikely in the near future too. Currently the majority of clients and athletes we work with are English speaking, and so when we consider the significant cost of making our services available in more languages it’s hard to see whether that would be a good use of our resources right now. But never say never.

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