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Maïa Souveton Amadeus 8c
Falaise / Sportclimbing Performances Sud Ouest / South West

Maïa Souveton, la jeune falaisiste qui monte ! – Maïa Souveton, young rising gun! (+ intw & video)

  • 25/08/2024

Originaire du centre de la France, Maïa Souveton, 18 ans est l’ainée d’une fratrie de grimpeuses dont les deux parents sont aussi des falaisistes de très bon niveau. Du coup, à chaque week-end comme à chaque vacances, toute la famille grimpe en falaise ! Maïa vient de défrayer la chronique avec son premier 8c, “Amadeus” à Sabart en Ariège. Rencontre avec une jeune falaisiste motivée !

– Peux-tu te présenter ? Depuis quand tu grimpes en falaise ?
Maïa, 18 ans, j’habite au Puy en Velay en Haute-Loire et en septembre je rentre en première année de STAPS à St-Étienne. J’ai débuté l’escalade en club à l’âge de 7 ans, j’ai commencé à grimper plus régulièrement en falaise vers mes 12 ans. J’ai alors fait mon premier 8a lors d’un séjour à Chullila en Espagne. À 15 ans, j’ai commencé à m’entrainer plus intensément avec deux séances en salle complètes avec le pan et la poutre à la maison, en autodidacte avec mon père pour me conseiller. J’ai enchainé mon premier 8b et quelques mois après “Déclic” mon premier 8b+.

– D’où vient ta motivation à grimper dehors ? Quel est ton style de grimpe préféré ?
Cela fait plusieurs années que je passe les week-ends et vacances en falaise, c’est un peu le mode de vie de la famille avec le camping-car. Par contre j’ai pas vraiment accroché avec le monde de la compétition et j’ai toujours préféré être en pleine nature en famille. Pour les vacances, nous partons souvent en Espagne en hiver car le climat y est plus clément. C’est pour cela que je me suis familiarisée avec plein de voies déversantes à colos, et petit à petit j’ai appris à les apprécier. Maintenant, c’est mon style de grimpe de prédilection.

Maïa Souveton Amadeus 8c

– “Amadeus” : combien as-tu mis de séances et quel a été le processus de travail de la voie, les difficultés de la voie ?
Au début de l’été, j’ai découvert la super grotte de Sabart avec mon père où j’ai enchainé quelques 8a. J’ai ensuite fait une montée dans “Amadeus”, tous les mouvements me semblaient réalisables sauf le premier pas de bloc morpho qui me résistait. Après il m’aura fallu être inventive pour trouver des méthodes, notamment dans la section du haut pour prendre la colo de droite. On n’avait pas forcément prévu de rester en Ariège au départ, mais après quelques séances j’ai trouvé une séquence qui marchait, qui rendait la voie essayable. J’ai commencé à la travailler sérieusement et à m’investir dedans, avec des méthodes adaptées à ma morphologie. Ensuite il y a eu des hauts et des bas mais grâce à de petits ajustements successifs, j’ai réussi à arriver dans les derniers mouvements avant la prise salvatrice, et après un gros mois d’effort et une routine d’échauffement qui était bien rodée, j’ai réussi à clipper le relais de mon premier 8c.

– Les autres membres de la famille ont l’air de grimper aussi, peux-tu nous les présenter ?
Ma famille m’a beaucoup soutenue dans ce projet, et toute la famille grimpe. Durant cet été, mon père a coché sa 500ème voie dans le 8, et ma toute petite sœur âgée de 12 ans a réalisé son premier 8a, “El Chico” le même jour que j’ai fait le 8c. Naïs, ma 2ème sœur qui a 15 ans, a aussi fait un 8a, et maman grimpe aussi régulièrement dans le 8, elle a réalisé un 8a+ il y a 2 mois. C’est bien car tout le monde progresse en ce moment ! Mes parents ont fait aussi beaucoup de grandes-voies quand on était petites, ils en ont fait environ 700. Vous pouvez nous suivre sur notre compte Instagram.

– Quels sont tes prochains projets ? Des rêves ? Des endroits à découvrir ?
J’aimerais bien retravailler un 8c bien sûr, peut-être pas dans l’immédiat, mais des voies comme “Dissidence” ou “Déclac” à La Balme sont dans mon esprit. Elle me motivent bien. Il y a aussi la “Théorie des cordes” à St-Léger qui me tente. On verra selon les choix de famille en terme de falaises et de conditions.

Photos : coll. Souveton

Originally from central France, Maïa Souveton, 18, is the oldest child of a family whose parents are also experimented rockclimbers. So, every weekend and every vacation, the whole family do rockclimbing! Maïa has just made headlines with her first 8c, “Amadeus” at Sabart in Ariège. Let’s meet this motivated young rockclimber!

– Can you introduce yourself? How long have you been climbing?
Maïa, 18 years old, I live in Le Puy en Velay in the Haute-Loire and in September I’m starting my first year of STAPS at St-Etienne. I started climbing in a club at the age of 7, and began rockclimbing more regularly when I was 12. I climbed my first 8a on a trip to Chullila in Spain. At 15, I started training more intensively, with two indoor sessions supplemented by board and a climbing wall at home, self-taught with my father to advise me. I climbed my first 8b and a few months later “Déclic” my first 8b+.

Maïa Souveton Amadeus 8c

– How do you explain your motivation to climb outdoor? What’s your favorite style of climbing?
I’ve been spending my weekends and vacations at the crag for several years now, it’s a bit like the family lifestyle with the camper van. On the other hand, I didn’t really get in touch with the world of competition and I’ve always preferred to be out in nature with my family. When we go on vacation, we often go to Spain in winter, as the climate there is much milder. That’s why I do a lot of overhanging routes on tufas, and little by little I learned to appreciate them. Now it’s my favourite climbing style.

– “Amadeus”: how many sessions did you put and how was the process, the difficulties?
At the beginning of the summer, I discovered the great Sabart cave with my father, where I did some 8a’s. I then tried “Amadeus”, and all the moves seemed doable except for the first morpho bouldering crux, which I couldn’t stick. After that, I had to be inventive to find betas, especially in the top section to take the tufa right hand. We hadn’t necessarily planned to stay in Ariège at first, but after a few sessions I found a sequence that worked, that made the route doable. I started to work on it seriously and put a lot of effort into it, using betas adapted to my morphology. Then there were ups and downs, but thanks to successive small adjustments, I managed to get to the last few moves before the saving hold, and after a month of effort and a well-honed warm-up routine, I managed to clip the anchor of my first 8c.

– The other members of the family seem to climb well too, can you introduce them to us?
My family has been very supportive of this project, and the whole family climbs. This summer, my father reached his 500th route in the 8th grade, and my little sister, aged 12, did her first 8a, “El Chico”, on the same day I did the 8c. Naïs, my 2nd sister who’s 15, also did an 8a, and Mum also climbs 8’s regularly, doing an 8a+ 2 months ago. It’s great because everyone’s making progress at the moment! My parents also did a lot of multi pitch routes when we were child, about 700 of them. You can follow us on our Instagram account.

– What about your next projects? Any dreams? Places to discover?
I’d love to work on an 8c again of course, maybe not right away, but routes like “Dissidence” or “Déclac” at La Balme are on my mind. They motivate me. I’m also psyched by “Théorie des cordes” at St-Léger. We’ll see what the family will choose in terms of locations and conditions.

Photos: Coll. Souveton

Maïa Souveton Amadeus 8c

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