Anak Verhoeven défraye de nouveau la chronique avec la répétition assez rapide d’une voie bien dans sa fibre, la longue et très déversante King line du secteur Museo de Rodellar, “Las Meninas” 9a/+. C’est la troisième ascension de ce marathon de conti après Jorge Diaz-Rullo et Jonatan Flor. Anak nous livre ses impressions suite à sa croix.
– Qu’est ce qui t’a motivé à essayer cette voie, à venir au secteur Museo ? Comment s’est passée la découverte ?
J’ai voulu revenir pour un petit moment à Rodellar car un grand nombre de voies ont été développées ici ces dernières années. Un pote grimpeur m’a parlé du Museo et m’a assuré que j’aimerais probablement ces voies longues et déversantes. J’ai donc été très heureuse de m’y venir, spécialement car Septembre est un bon mois pour grimper à cet endroit. Dès que je suis arrivée j’ai questionné Jonatan Flor sur quelle voie il recommandait. Il m’a montré un petit peu les lieux et c’est comme cela que j’ai décidé d’essayer les mouvements de “Las Meninas”. Le reste du processus est assez similaire à la manière dont j’aborde un projet d’habitude. D’abord je dois voir si tous les mouvements sont faisables pour moi ou pas. J’essaie de trouver les méthodes qui me conviennent. Quand il y a d’autres grimpeurs qui partagent leurs méthodes c’est merveilleux. Ensuite, je commence à perfectionner et mémoriser ces méthodes. Et après tout cela, c’est le temps des essais. Pour “La Meninas”, je suis tombée très haut à ma première tentative dans la voie. Mon essai suivant sur une autre journée d’après fut encore meilleur, mais je me sentais pas très bien dans ma grimpe car mon échauffement n’avait pas été idéal. Le même jour, j’ai réessayé, mais je n’étais plus très en forme pour un essai sérieux. La tentative d’après le jour suivant fut la bonne.
– Décris les principales difficultés de la voie. Ca a l’air de pencher sévère !
La voie est très conti et déversante avec assez peu de repos pour se refaire. Il y a une première partie à doigts en plafond qui est dure à appréhender au premier abord. Le plus dur pour moi aura été de trouver une méthode pour cette séquence complexe, mais une fois trouvée, je me suis sentie assez confiante sur le fait de la réaliser. La deuxième difficulté a été de gravir le crux qui intervient juste après sur des petites prises en étant pas mal entamé, avec particulièrement un mouvement pénible sur un talon.
– La voie continue avec une extension en 9a+/b, ça te motive ? Tu restes encore à Rodellar ?
Oui carrément, l’extension m’attire. Mais avec tant d’autres voies difficiles dans le coin, je pense que je vais d’abord aller repérer plutôt d’autres projets potentiels. Il me reste encore une semaine à Rodellar avant de devoir partir. J’espère revenir en octobre.
– Quoi de programmé pour cette fin d’année ?
J’aimerais grimper davantage en Espagne cet automne et peut-être aussi dans le Sud de la France. J’ai quelques options, mais pas un calendrier très établi car un projet comme celui-ci dépend de variables incontrôlables qui peuvent faire ou défaire un plan. Mes sorties dépendent de la météo, de comment mon corps réagit, de si j’ai trouvé un partenaire de grimpe pour aller dans un certain endroit, etc…
Anak Verhoeven is once again making headlines with the fairly quick repeat of a route that suits her well, the long and very overhanging King line located at Museo cave, Rodellar: “Las Meninas” 9a/+. It’s the third ascent of this stamina marathon after Jorge Diaz-Rullo and Jonatan Flor. Anak gives us her impressions following her send.
– What motivated you to try this route, to come to sector Museo? How has been the discovery process?
I had wanted to go back to Rodellar for a little while, because a big number of new routes have been opened there over the past years. A climber friend told me about sector Museo and said that I would probably like the long, overhanging routes a lot. So, I was very glad that I was able to go now, especially since September is a great time of the year to climb there. Upon arrival I asked Jonatan Flor, who has been climbing in Museo a lot, which routes he would recommend. He showed me a few and that is how I decided to try the moves of Las Meninas. The rest of the process was similar to how I usually tackle a project. First, I have to find out whether or not all the moves are possible for me. I try to discover the beta that works best for me. When there are other climbers around who can share some of their beta, that is wonderful. Next, I start perfecting and memorising those methods. And after that, it’s time for attempts.
In Las Meninas I fell really high on my first redpoint attempt. My next try on another day was even better, but I felt worse while climbing because my warmup had not been ideal. That same day I tried again, but I wasn’t fit enough anymore for a serious attempt. The next attempt on the following climbing day was the one in which I sent the route.
– Describe the main difficulties of the route. It seems to be severely overhanging!
The route is very endurancy and overhanging without many rests to recover. It has a crimpy first half and a roof part which is hard to understand at first. The most difficult for me was to find the beta for this complex sequence, but once I found it, I felt fairly confident climbing this part. The other main difficulty was climbing the crux on small holds which comes after a lot of pumpy meters and has some tough moves like one with a tricky heelhook.
– The route continues with an extension of 9a+/b, does this interest you? Will you stay in Rodellar a little bit longer?
Yes, the extension sure looks appealing to me. But with so many other hard routes around, I think I’ll check out some other potential projects first. I have about a week left to climb here in Rodellar before I have to leave. I hope to come back in October though.
– What’s your plan for the rest of the year?
I would like to climb more in Spain this fall and maybe in the South of France as well. I have a few options, but no super planned-out schedule because climbing projects like this are subject to so many uncontrollable variables that can make or break a plan. Where and when I go climbing outdoors depends on things like the weather, how my body reacts, if I have a climbing partner to climb with in a certain area, etc.