Un vrai champ de menhirs : des alignements de monolithes de granite à perte de vue, sur un tapis verdoyant. Sauf qu’au Brésil, on voit un peu plus grand que nos anciens bretons : les inselbergs posés à l’est de l’état du Minas Gerais par un antique Obélix gargantuesque sont parmi les plus gros du monde. Le plus enveloppé, la Pedra Riscada (pierre griffée en portugais, et non pas pierre risquée !) affiche une belle hauteur de 1260 mètres des pieds à la tête, et un tour de taille que nous tairons par respect envers son grand âge. Il y a quelques dizaines d’années les lignes ont commencé à fleurir sur ces faces : des big walls qui vont jusqu’à 1000 mètres, parfois sans aucune vire, souvent très verticaux et avec très peu de possibilités de protection. Une des premières voies dures de la région, “Place of Happiness”, a été ouverte par une équipe germano-argentino-brésilienne ; environ 900m de dalles, dièdres déversants suivis d’un magnifique passage en arête pour une cotation maximale de 7c. Il y a quelques années une cordée formée par Mayan Smith-Gobat et Ben Rueck a tenté l’ascension dans la journée et nous a offert pour l’occasion de superbes images de leur tentative.
Il y a quelques années, des équipeurs se sont attaqués au monolithe voisin de la Pedra Baiana, tout aussi vertical, tout aussi rayé de larges cannelures. L’équipe de brésiliens nous a gratifiés d’une nouvelle ligne extrême, avec 17 longueurs dont 5 dans le 8 (et une estimée à 8b/+ !), qui attend toujours un enchaînement en libre !
Une équipe de quatre britanniques est allée ouvrir une autre voie sur le même sommet, il reste encore une longueur à libérer : avis aux amateurs ! Pour toutes les infos sur les voies, demandez au refuge local !
Quite the field of menhirs: granite monoliths as far as the eye can see, over a lush carpet of green. Except that in Brazil, things are a bit bigger than in Brittany: the inselbergs laid in the East of the state of Minas Gerais by some giant Obelix are among the largest in the world. The fattest one, la Pedra Riscada (the ‘scratched stone’ in Portuguese, and not the ‘risky stone’!) stands 1260m tall from bottom to top, and we will not discuss her waistline out of respect for her venerable age. In the last few decades, lines have started to spring up on those faces: big wall routes reaching up to 1000m in height, some without a single ledge, often dead vertical and with very few places for pro. One of the first hard routes in the region, “Place of Happiness”, was opened by a team of Germans, Argentines and Brazilians; about 900m of slab climbing, overhanging dihedrals followed by a superb arete section, 7c max. A few years ago the pair Mayan Smith-Gobat and Ben Rueck attempted a one-day ascent and got some jaw-dropping footage out of it.
Some time after, a bolting team tackled the neighbouring monolith, la Pedra Baiana, equally vertical, equally striped with large runnels. The Brazilian team has given us a new extreme line, 17-pitch long, of which 5 are in the 8th grade (with one given as 8b/+!), and it’s still waiting to be freed!
Four Brits have opened another line on the same summit, with one pitch still to be ticked: just sayin’! For more info on those routes, ask the local hut!