Search on Fanatic Climbing
Sonia tête de gondole
Bloc / Bouldering Falaise / Sportclimbing

Grimper sous la canicule – Climbing during the heat

  • 01/08/2024

Continuer à grimper l’été quand les températures deviennent très chaudes voire caniculaires… Pas facile, mais faisable. Les épisodes sévères de canicule, il va falloir s’y accommoder, réchauffement climatique oblige. Nous vous proposons quelques astuces pour que vos séances se passent mieux.

  • Choisissez son spot pour grimper au frais : en montagne, cherchez les sites en altitude, les sites davantage ventés, à l’ombre… On ne vous donnera pas d’exemples histoire de ne pas attirer les foules !
  • Faites attention au sens du vent : le vent du nord (ou Mistral en Provence) peut vous apporter une brise plus fraîche permettant de mieux supporter une journée chaude, alors que le vent du sud fait souvent ressortir la lourdeur et l’humidité. Regardez précisément les conditions.
  • Evitez de vous exposer au soleil, notamment sur les approches : portez un chapeau, mouillez votre linge, mettez de la crème solaire, portez des lunettes de soleil, …
  • Tentez le deep-water solo : des sites existent, attention cependant à votre peau des doigts et aux chutes dans l’eau qui peuvent être traumatisantes. Les cas de bassin déplacés suite à des plats ne sont pas si rares que ça !
  • Privilégiez les voies courtes, voire le bloc, un effort plus bref de manière à réduire le temps de grimpe, et aussi le temps de récupération.
  • Privilégiez les voies à grosses prises moins exigeantes sur les préhensions. Il est en effet plus facile de ruisseler en faisant des gros blocages avec des manettes dans des toits et les grottes que tenir des petites prises dans des murs techniques les doigts en eau.
  • Hydratez-vous correctement et régulièrement avant, pendant et après la séance : c’est du bon sens mais certains oublient, ou alors sont moins méthodiques par flemme. Buvez avant et après la marche d’approche et entre vos essais, toutes les demi-heures (des études montrent que l’on perd 10% de rendement musculaire par demi heure sans hydratation, et que quand on a soif on est déjà en état de deshydratation). Boire régulièrement après une séance qui va forcément vous déshydrater énormément est fondamental pour la récupération. Boire plus de 3 litres d’eau par jour semble être un minimum si vous ne voulez pas que la séance laisse trop de traces…
  • Privilégiez les heures les moins chaudes en début ou fin de journée, loin du pic de chaleur, appliquez un linge mouillé sur votre nuque pour récupérer entre deux longueurs ou à l’assurage.
  • Faites preuve de résilience : il est évident que se rapprocher de son max en terme de performance sera compliqué : diminuez la longueur de vos séances par rapport à d’habitude, en réduisant le nombre d’essais ou de montées, n’hésitez pas à revoir vos ambitions à la baisse en terme de niveau, fixez-vous des objectifs plus modestes, en réduisant le nombre d’essais, pour par exemple un affinage de méthodes, ou un travail de sections ou de cruxs. Faites davantage de jours de repos entre les périodes de grimpe également, histoire de grimper le plus frais possible lors de ces séances qui sont plus éprouvantes et davantage propices aux blessures.
  • Accordez une importance accrue à votre peau, car c’est souvent le facteur limitant de votre séance : poncez les irrégularités, coupez les peaux mortes au coupe-ongle, appliquez de la crème réparatrice le soir, faites la vaisselle. Idem pour les pieds, portez des chaussons plus grands, au moins pour la chauffe quand les pieds ont gonflé après la marche.
  • Gérez votre magnésie : ayez une fiche couche sur toute la paume de mains sans trou ni excès pour éviter les steaks, mettez aussi de la magnésie sur le dessus des mains pour réduire l’écoulement de sueur par les bras et poignets, éventuellement tentez les bracelets poignets éponge comme les tennismen.


Les fausses bonnes idées :

  • Grimper de nuit : est-ce que vous dormez la lumière allumée la nuit ? Est-ce que vous supporteriez qu’une bande de grimpeurs vienne grimper dans votre chambre en pleine nuit ? Respectez la faune qui a aussi besoin de ce temps calme pour se reposer, voire se nourrir ou s’abreuver, sans le stress de la présence humaine. Nos terrains de jeux se situent sur des endroits plus ou moins sensibles où des espèces sont actuellement en déclin et déjà en voie d’extinction, notamment chez les oiseaux. A l’heure où certaines municipalités font des efforts pour réduire l’éclairage nocturne, n’est-il pas paradoxal d’aller faire une séance au spot en pleine nature ? A moins que la préservation de la biodiversité ne soit pas un sujet très important à vos yeux…
  • Utiliser un ventilateur : créer des conditions de manière artificielle est discutable éthiquement, d’autant plus quand les utilisateurs sont des grimpeurs locaux ou pro qui grimpent sur leurs blocs pendant des semaines/mois entiers, sans avoir la patience d’attendre des conditions. Sans parler du bruit généré par certains modèles…Ne peut-on pas s’en passer ?
  • Aller dans l’hémisphère Sud ou dans les pays Nordiques sans mobilité douce pour une courte période : ou comment exploser son bilan carbone sur un coup de tête. Cruel dilemme.
  • La magnésie liquide : laissons là où elle est, dans les restaurants-salles de bloc privées. Elle encrasse davantage le rocher, et s’enlève relativement vite des paluches. Même si ponctuellement elle peut s’avérer efficace ponctuellement dans une voie courte ou un bloc, elle est globalement assez inutile en falaise.
  • L’antihydral : très prisé dans le milieu du bloc US, ou comment se badigeonner les phalanges d’un composé formaldéhyde cancérigène pour ne pas pouiffer du bout des doigts pendant quelques jours.
  • La sympathectomie thoracique : très prisée en Espagne. Cette intervention chirurgicale permet de couper les petits nerfs qui déclenchent l’hypersudation des aisselles, du visage et des mains. Pour cela, on pratique de très courtes incisions dans le thorax. Cette opération, faite par voie endoscopique, réduit la transpiration dans la partie supérieure du corps. Mais si on ne transpire plus, on surchauffe…
Jean Baleine

How do you manage climbing during a heatwave? Keep climbing in the summer when temperatures become very hot, even scorching… And we’re going to have to get used to it, global warming obliges…Not easy, but doable. Here are a few tips to help you make the most of your climbing sessions.

  • Choose your spot for cool climbing: in the mountains, look for sites at altitude, with more wind, in the shade… We won’t give you any examples, to avoid attracting crowds…
  • Pay attention to the direction of the wind: a North wind (for example Mistral in Provence) can provide a cooler breeze to help you deal with a hot day, while a South wind often brings out the sweat and humidity. So…take a close look at the conditions.
  • Avoid exposure to the sun, especially on the approach walks: wear a hat, wet your clothes, apply sunscreen, wear sunglasses…
  • Try deep-water solo: there are a number of places where you can deep-water solo, but be careful with the skin on your fingers and with falls into the water, which can be traumatic. Displaced pelvises due to falls in the water are not that rare…
  • Go for short routes, or even boulders, for a shorter effort, so as to reduce the time of your session, as well as the time it takes to complete the climb.
  • Choose routes with big holds that require less grip. It’s much easier to pull on jugs sweating in roofs and caves than to crimp small holds in technical walls with wet fingers.
  • Hydrate properly and regularly before, during and after your session: this sounds like common sense, but some people forget, or are less methodical because they’re lazy. Drink before and after the approach walk, drink on the way back from the session in addition to during the session, every half-hour (studies show that you lose around 10% of muscular performance per half-hour without hydration, and that by the time you’re thirsty it’s too late)? Drinking regularly is extremely important after a session which is bound to dehydrate you enormously. Drinking more than 3 liters of water a day seems to be the minimum if you don’t want the session to leave too many marks…
  • Choose the least hot hours at the beginning or end of the day, away from the heat peak, and apply a wet cloth to the back of your neck to recover between pitches or when belaying.
  • Be resilient: it’s obvious that getting closer to your maximum performance will be complicated: reduce the length of your sessions compared to usual, by reducing the number of attempts or climbs, don’t hesitate to lower your ambitions in terms of level, set yourself more modest objectives, by reducing the number of goes, for example goes just to fix betas, or work sections or cruxes. Take more rest days between climbing sessions, too, so that you can climb as freshly as possible during these more demanding, injury-prone sessions.
  • Pay more attention to your skin: because it’s often the limiting factor in your session: sand down any irregularities, cut away dead skin with nail clippers and apply repair cream in the evening. The same goes for your feet: wear larger slippers, at least for warm-up when your feet have swollen after walking.
  • Manage your chalk: apply a thin layer of chalk to the palms of your hands, with no holes or excess, to avoid flappers. Also apply chalk to the tops of your hands to reduce the flow of sweat down your arms and wrists, maybe try sponge wristbands like tennis players.

Fake good ideas

  • Night climbing: do you sleep with the lights on at night? Would you enjoy if a climber’s group will come into your room for a bouldering session in the middle of the night? Respect the wildlife, which also needs this quiet time to rest, feed or drink, without the stress of human presence. Our playgrounds are located in more or less sensitive areas, where species are currently in decline and already on the brink of extinction, particularly among birds. At a time when some municipalities are making efforts to reduce night-time lighting, isn’t it paradoxical to go for a spotlight session in the middle of nowhere? Unless preserving biodiversity isn’t a very important issue for you…
  • Using a fan: creating conditions artificially is ethically questionable, especially when the users are local or pro climbers who climb their boulders for weeks/months on end, without having the patience to wait for conditions. Not to mention the noise generated by certain models… Can’t we do without them?
  • Going to the Southern hemisphere or the Nordic countries without soft mobility for a short period: or how to explode your carbon footprint on a whim. Cruel dilemma…
  • Liquid chalk: let’s leave it where it is, in private bouldering restaurants. It overlays the rock more, and is relatively quick to remove from the palms of the hands. Although it can be useful on short routes or boulders, it’s generally useless on rockclimbing.
  • Antihydral: very popular in US bouldering world, or how to smear your phallanges with a carcinogenic formaldehyde compound to keep your fingertips from sweating for a few days.
  • Thoracic sympathectomy: very popular in Spain. This surgical procedure cuts the small nerves that trigger hypersudation of the armpits, face and hands. Very short incisions are made in the thorax. This operation, performed endoscopically, reduces sweating in the upper part of the body. But if you stop sweating, you overheat…
Photo : Julien Gasc

No Comments Found

Leave a Reply