Texte : Pierre-Antoine Guihéneuf et coll. – Photo de couverture Denis Lejeune
La journée de nettoyage organisée par nos soins cet automne nous donne l’occasion de revenir sur les bonnes pratiques à adopter quand on va se poncer les doigts jusqu’au sang sur le mythique grès bellifontain. Bien sûr, les aficionados de Fanatic, qu’on sait en général assez futés, pourront transposer sans mal ce cas d’étude sur la Mecque du bloc français à d’autres spots de grimpe de France, de Navarre et même d’ailleurs. Voici notre petite guide pratique et éthique du bleausard.
La magnésie
Introduite dans les années 60 par le légendaire John Gill, la magnésie est un incontournable de la performance en escalade. Le païen, voyant le grimpeur s’en tartiner les mains, en enlever les trois quarts en applaudissant avant son essai (voire effectuer un geste technique appelé par les anglophones french blow), puis frotter comme un dératé la poudre qui s’est déposée sur les prises à l’aide de brosses qu’il vénère presque autant que ses chaussons, doit nous prendre pour des sacrés traquets… Son utilisation a bien changé la face des blocs de la forêt, il n’y a qu’à voir à quel point les passages historiques du bas Cuvier comme la “Marie-Rose” ou “l’Abattoir” sont devenus plus blancs que blancs… Quelques conseils à propos de cette fameuse “cérémonie de la magnésie”.
- Utilisez-la avec parcimonie, l’adhérence n’est pas proportionnelle à la quantité de poudre que vous aurez sur vos mimines.
- Pensez à brosser les blocs régulièrement : une fois incrustée, la magnésie sera d’autant plus difficile à enlever. N’oubliez pas les suivant(e)s et faites un beau nettoyage à fond avant de quitter le bloc. Si vous savez que vous serez les derniers de la journée et qu’il vous reste de l’eau, n’hésitez pas à doucher façon écuries d’Augias les prises les plus sales, souvent situées dans les dévers qui ne prennent pas la pluie : le grès sera comme neuf !
- Si vous êtes adepte de la magnésie liquide, soyez patients et attendez qu’elle soit complètement sèche avant de mettre votre essai !
- Pour le brossage, évitez de recycler votre vieille brosse à dents : il semble que le frottement des poils sur le rocher fasse fondre le nylon, qui viendrait ensuite s’incruster dans le grain du grès ; après des années de brossage Colgate les prises pourraient se transformer en tas de plastique façon prise bi-texture… Les brosses en poils de porc ou de sanglier sont beaucoup plus recommandables, il en existe de toutes formes : ayez plusieurs modèles avec vous, que vous pourrez choisir en fonction du type de préhension (trou, réglette, plat). En plus ce bel outillage pourra impressionner vos compagnons de grimpe, à défaut de les bluffer par votre carnet de croix… Brossez souvent, mais pas comme des demeurés, le grès est fragile ! De même, les brosses métalliques sont à proscrire absolument en dehors des ouvertures (et encore, il faut y aller mollo !) car elles peuvent endommager la surface du grès de manière irrémédiable.
- Pour atteindre les prises les plus hautes (à moins que vous n’ayez 2m20 d’envergure), munissez-vous d’une perche télescopique. On en trouve maintenant des prêtes à l’emploi dans le commerce, mais si vous ne voulez pas investir, un manche à balai et un peu de bricolage feront l’affaire.
- Les blocs ne sont pas des tableaux noirs : évitez de marquer les prises avec des traits longs comme le bras, ne bourrinez pas sur votre magnésie pour incruster les marques au plus profond du grès (on voit parfois des traits en relief, la moitié du sac à magne doit parfois y passer…), et pensez à tout effacer avant de quitter le bloc !
- Les grimpeurs maladroits reposent parfois leur sac à pof en équilibre instable, source d’incidents malheureux, avec le contenu du sac qui se retrouve éparpillé sur plusieurs mètres carrés de forêt… Il existe des sacs qui se referment facilement, certains sont même munis de petits aimants qui font qu’il reste toujours fermé, pensez-y !
- L’usage du colophane ou “pof” est traditionnel en forêt : la résine est enfermée dans un chiffon qui est ensuite tapé sur les mains, les chaussons et les prises. Il n’est pas clair si son usage est moins mauvais pour le rocher que la magnésie : certes le pof est incolore, mais à force la résine peut s’incruster dans le grain du rocher et patiner les prises, et elle ne s’enlève pas avec un simple coup de brosse. Faites-en un usage raisonnable ! En revanche, avoir un chiffon dans le pad est toujours utile, par exemple pour taper les plats (une alternative au brossage effréné, en plus vous verrez le bruit de la claque sur le rocher est assez satisfaisant et permet d’assouvir ses fantasmes sadiques inavoués).
L’érosion
Le grès de Bleau est une roche formée de grains de sable de silice agrégés. Cela lui donne son grain que nous envie le monde entier, mais est aussi la raison de sa fragilité : l’érosion est un sujet que vous devez garder en tête ! Des travaux sont parfois nécessaires (comme par exemple au Rempart) pour éviter d’éventuelles futures chutes de blocs, dues à la surfréquentation des sites.
- Respectez les zones clôturées et évitez la bartasse droit dans la pente lorsque c’est possible (pour ça la forêt est déjà pleine de sangliers et autres marcassins). Ne coupez pas les lacets des sentiers. Restez sur les chemins d’accès.
- Ne laissez pas traîner votre pad par terre lorsque vous changez de bloc. Faites comme vos parents vous ont appris avec les chaises du salon : soulevez, translatez, reposez.
- L’érosion vaut aussi pour les prises des blocs. Un facteur important du vieillissement des prises, outre la surfréquentation et l’abus de magnésie, est la présence de sable sous les chaussons. En plus d’abîmer les prises cela peut entraîner des zipettes indésirables : le sable agit comme un roulement à billes. Alors si vous ne voulez pas ressembler à un plouc de la grimpe, partez dans votre essai avec des semelles impeccables. Pour ça, l’accessoire roi est le paillasson, objet mythique de la forêt ! Vous pouvez également utiliser un tapis Fanatic Climbing. Gardez toujours un crash-pad nickel, encore une raison de posséder un chiffon-qui-sert-à-tout-pour-le-bleausard !
- Dans le même ordre d’idées, ne grimpez jamais en baskets, dont les semelles sont toujours pleines de saloperies : les run&jump sont à proscrire en forêt !
L’éthique…
Certains diront “chacun son éthique”, il y a quand même des fondamentaux à ne pas oublier. Certaines choses sont à prendre en compte, notamment quand on met en scène publiquement ses performances dans le but de bénéficier d’une éventuelle couverture médiatique ou sponsoring. Préférons donner l’exemple.
- Ne taillez jamais de prises !
- Si vous vous mettez au jeu de l’ouverture, ne soyez pas trop maniaques lors du premier nettoyage : nous sommes en terrain naturel, pas en salle de bloc ! N’aseptisez pas les jardins sommitaux des blocs qui font partie intégrante de la flore locale. Si vous voulez participer au tracé ou à la mise à jour d’un circuit, rapprochez-vous des acteurs locaux avant de peindre des petites flèches partout !
- Ne modifiez pas les zones de réception des blocs : déracinement des arbustes et arbres, terrassement, creusement pour éviter les touchettes, etc., n’ont pas leur place dans une forêt domaniale. Cela a déjà été fait, par exemple le mythique “Miséricorde” était bien plus expo avant, la faute à un bloc qui était planté au pied du problème.
- Si vous voulez faire des croix dans les règles, respectez les conventions en particulier au départ : lors d’un départ assis le cul doit toucher le sol ! Dérogation accordée aux plus petit(e)s d’entre nous qui pourront partir avec les prises de départ (voire surélevé(e)s d’un petit pad) et bras tendus dans le cas où celles-ci seraient inatteignables (on a vu récemment fleurir la mention “partir assis sans crash pad” sur bleau.info pour des blocs ouverts par des albatros, rendant le départ impossible pour la part de la population grimpante ayant une envergure d’être humain lambda). De même, les départs debout s’effectuent du sol : on évitera d’empiler les pads pour que les prises de départ aient l’air plus confortable. Mention à ceux qui essayent “Gecko” debout par exemple.
Le milieu naturel
Le caillou et la salle, ce n’est pas tout à fait pareil, et on voit fréquemment des grimpeurs biberonnés au polyuréthane et au run&jump tenter de calquer leur pratique indoor en forêt. Quelques petits rappels des spécificités de notre cher milieu sylvestre.
- Soyez discrets. Ne gueulez pas comme des décérébrés sur vos compagnons de grimpe, essayez de ne pas powerscreamer lorsque vous perdez les pieds ou vous retrouvez un mètre au dessus du pad, n’amenez pas votre enceinte pour faire partager vos goûts musicaux douteux à l’ensemble du secteur. Cette pratique, qu’on voit de plus en plus sur les vidéos des forts grimpeurs notamment américains, n’a pas sa place en forêt. En revanche, ne vous privez pas des petits cui-cuis de la population aviaire locale : rossignols, mésanges, merles, rouge-gorges, coucous…
- La grimpe de nuit est à proscrire, cela effraie la faune locale. En forêt domaniale de Fontainebleau, elle est interdite et amendable. Ce n’est pas une réponse raisonnée au réchauffement climatique et à la recherche de friction.
Rien ne va dans cette vidéo du jeune mutant briançonnais : grimpe à la lumière artificielle, ventilos, musique, encouragements au volume maximal, le tout en pleine réserve biologique du Coquibus…
- Certains blocs sont situés sur des terrains privés, d’autres sont en zone de réserve biologique, comme au Coquibus (vous savez, là où il y a “The Island” et consœurs), les Béorlots ou le rocher de la Combe. Renseignez-vous avant d’y grimper (ou justement de vous abstenir d’y grimper) et faites vous les plus discrets possibles !
- Parfois, le climat parisien veut que les blocs soient humides. D’après les locaux le grès serait plus fragile lorsqu’il est gorgé d’eau que quand il est sec. Le principe de précaution veut qu’on évite de grimper sur des prises potentiellement fragiles après une période humide. Dans tous les cas, ne tentez jamais de sécher les prises en faisant un feu, avec un réchaud ou un chalumeau, comme on a parfois pu le voir… Si vous êtes équipé, utilisez les ventilateurs raisonnablement : les blocs ne vont pas bouger (à moins que…), vous trouverez des problèmes secs dans votre salle de pan chauffée préférée !
- Les feux sont interdits en forêt ! Avec les sécheresses qui sont de plus en plus graves et fréquentes, les incendies se multiplient dans la forêt domaniale. Les cendres sont également responsables du changement de couleur du sable sur certains secteurs, qui passe de blanc immaculé à marron terreux. Ne faites jamais de feu, encore moins sous les blocs, ne fumez pas en période sèche et ramenez vos mégots.
- Si vous avez un (ou des) chien tenez-le en laisse. En général les écureuils et les grimpeurs n’aiment pas se faire courser par un molosse.
- En été, faites attention aux tiques qui peuvent être porteuses de tout un tas de cochonneries y compris la fameuse borréliose de Lyme. Évitez les bains de fougères quand vous bartassez à la recherche d’un bloc paumé, privilégiez les vêtements longs lorsque c’est possible, utilisez de l’insecticide s’il faut, et surtout faites une inspection minutieuse de toute votre surface corporelle (oui, toute) au moment de la douche le soir : les risques d’infection sont d’autant plus grands que la tique reste longtemps accrochée. Achetez en prévention une pince à tique, ça coûte quelques balles en pharmacie. Et en cas de symptômes grippaux et/ou d’éruption cutanée “érythème migrant”, consultez !
- Les réceptions des blocs ne sont pas toujours parfaitement planes et peuvent parfois être dangereuses. Soyez consciencieux dans le placement des pads et n’hésitez pas à faire appel à un voire plusieurs pareurs. La parade a tendance à passer de mode, la faute sans doute aux réseaux sociaux où il vaut mieux se faire voir audacieux qu’à moitié caché par un gus les bras en l’air. En général il vaut quand même mieux rester entier que gagner quelques followers sur Instagram avec vos vidéos sur trépieds. Le savoir chuter et parer font partie de l’expertise en bloc : gardez ça dans un coin de votre tête quand vous vous pointez au pied d’un bloc. Préparez-vous au pire : sachez comment contacter les secours et ayez avec vous une petite trousse à pharmacie qui peut être utile en cas de bobo.
- Ne vous garez pas n”importe où : ne bloquez pas les barrières qui sont des accès pour l’ONF et les pompiers. Ne bloquez pas non plus les chemins agricoles et ne vous garez pas sur les bords de routes dangereuses. Si les parkings sont saturés comme parfois au printemps, faites un peu de marche, ou bien changez vos plans de secteur !
- Le bivouac est très réglementé en forêt, la plupart des vans qu’on peut voir fleurir comme des tulipes au printemps sur les parkings des secteurs principaux sont dans l’illégalité. Certaines aires sont prévues à cet effet (l’aire de Bourron-Marlotte, la Faisanderie, l’Hippodrome de la Solle), renseignez-vous ! Certains continuent en toute connaissance de cause à squatter les parkings interdits, cela pourrait à la longue remettre en cause la pérennité de ces zones de stationnement (par exemple, le parking d’isatis a subi plusieurs transformations ces dernières années pour remédier à ce problème, avec assez peu d’effets visiblement).
- Si vous devez faire vos besoins en forêt, trouvez un coin tranquille et rapportez votre PQ. Ne laissez surtout pas des lingettes sur place (leur dégradation est très lente) enfouissez votre offrande dans un trou et ne faites pas brûler votre PQ (encore une fois, à cause du risque d’incendie).
- Ramassez vos déchets et ceux des autres ! Ça nous arrive à tous qu’un petit emballage nous échappe et s’envole au vent, dans ce cas on est content que quelqu’un d’autre s’occupe de nos saletés.
- Ayez une démarche eco-responsable et solidaire : privilégiez les transports en commun et le covoiturage. La région nous accueille, en échange nous pouvons essayer de faire marcher l’économie locale !
Pour encore plus d’informations, vous pouvez consulter la bible des questions relatives à la forêt, la tribune libre de Bleau, l’association Respect bleau ou encore le site Bleau.info.
Text by Pierre-Antoine Guihéneuf – Cover pic: Denis Lejeune
The clean-up day we organised last fall gives us the opportunity to come back to the good practices to adopt when we are going to sand our fingers down until they bleed on the mythical Bellifontain sandstone. Of course, Fanatic aficionados, who are generally known to be quite smart, will be able to transpose this case study on the Mecca of French bouldering to other climbing spots in France, Navarre and even elsewhere without difficulty. ‘elsewhere. Here is our little bleausard guide.
Chalk
Introduced in the 60s by the legendary John Gill, chalk is a must for climbing performance. To those not in the know, seeing a climber chalking their hands up, removing three-quarters of the powder through clapping before getting on their problem (even performing a technical gesture known to English speakers as the ‘French blow’), then in a frenzy attempting to remove the said powder that has settled on the holds with the help of brushes which he venerates almost as much as his slippers, must make us look like brainless fools… Its use has changed the face of the boulders of the forest, you just have to see to what extent the historic passages of the lower Cuvier such as the Marie-Rose or the Abattoir have become whiter than white… A few tips about this famous “ceremony of magnesia”.
- Use it sparingly, friction is not proportional to the quantity of chalk that will be on your hands.
- Remember to brush the blocks regularly: once encrusted, the chalk will be all the more difficult to remove. Don’t forget the next climbers and do a nice thorough cleaning before leaving the boulder.
If you know that you will be the last of the day and you have water left, don’t hesitate to shower the dirtiest pockets Augean-stable style, often located in the areas that never see rain: the stone will be like new! - If you are a fan of liquid chalk, be patient and wait until it has completely dried before giving the problem a burn!
- For brushing, avoid recycling your old toothbrush: it seems that the friction of the bristles on the rock causes the nylon to melt; after years of Colgate brushing, the grips could turn into a sordid pile of plastic, like a dual-texture hold… Hog- or boar-bristle brushes are much more advisable, and they come in all shapes and sizes: take several models with you, to be chosen according to the type of hold (pocket, crimp, sloper). In addition, this beautiful tool will impress your climbing companions, if your ticklist doesn’t suffice… Brush often, but not like half-wits, sandstone is fragile! Similarly, metal brushes should absolutely be avoided outside of FA cleanings (and still, you have to take it easy then!) because they can damage the surface of the rock irreparably.
- To reach the highest holds (unless you have a wingspan of 2m20), use a telescopic pole. You can now find ready-to-use ones on the market, but if you don’t want to invest, a broomstick and a little DIY will do the trick.
- The boulders are not blackboards: avoid marking the holds with ltickmarks as long as your arm, do not push on your chalk to embed the marks deep in the sandstone (we sometimes witness tickmarks in relief, half of the chalkbag must sometimes go there…), and remember to clean everything before leaving the boulder!
- Clumsy climbers sometimes rest their chalkbag in an unstable balance, a source of unfortunate incidents, with the content of the bag being spread over several square meters of forest… There are bags that close easily, some are even provided with small magnets which make that it always remains closed, think about it!
- The use of “pof” is traditional in the forest: the resin is enclosed in a cloth which is then tapped on the hands, shoes and holds. It’s not clear if its use is less bad for the rock compared to chalk: certainly the pof is colorless, but by force the resin can become embedded in the grain of the rock and polish more the holds, and it never comes off, even after brushing. Make reasonable use of it! On the other hand, having an old cloth in the pad is always useful, especially for cleaning the slopers (an alternative to frantic brushing, in addition you will see the sound of the slap on the rock is quite satisfying and allows you to satisfy your unacknowledged sadistic fantasies).
Erosion
Bleau sandstone is a rock formed from aggregated grains of silica sand. This gives it its unique grain that we envy the whole world, but is also the reason for its fragility: erosion is a subject that you must keep in mind! Work is sometimes necessary (as for example at the Rempart) to avoid possible future rock falls, due to the overcrowding of the sites.
- Respect the fenced areas and avoid the walk right on the slope when possible (for that the forest is already full of wild boars and other wild boars). Do not cut trail switchbacks. Stay on the paths.
- Don’t let your crashpad on the ground when you change boulders. Do as your parents taught you with the chairs in the living room: lift, translate, put.
- Erosion also applies to holds. An important factor in the aging of holds, in addition to overcrowding and abuse of chalk, is the presence of sand under the shoes. In addition to damaging the holds, this can lead to unwanted slips: the sand acts like a ball bearing. So if you don’t want to look like a dirtbag climber, go for your try with impeccable shoes. For that, the king accessory is the doormat, mythical object of the forest! You can also use a Fanatic Climbing mat. Always keep a nickel crash-pad, another reason to have a cloth-that-is-used-for-everything-for-the-bleausard!
- In the same vein, never climb in sneakers, whose shoes are always full of filth: run&jumps are to be avoided in the forest!
Ethic
Some will say “everyone has his own ethics”, there are still fundamentals that shouldn’t be forgotten. There are a few things to consider, especially when you’re sharing your feat in a public sphere in order to benefit from possible media coverage or sponsorship. Give the example.
- Never chip holds!
- If you get into the game of first ascent, don’t be too manic during the first cleaning: we are on natural ground, not in a bouldering room! Do not sanitize the top gardens of the blocks which are an integral part of the local flora. If you want to participate in the layout or update of a circuit, get closer to local actors before painting small arrows and paints everywhere!
- Do not modify the ground at the boulders: uprooting shrubs and trees, earthworks, digging to avoid bumps, etc., have no place in a state forest. This has already been done, for example the mythical “Miséricorde” was much more exposed before, the fault of a boulder that was planted at the foot of the problem.
- If you want to do ticks in the rules, respect the conventions, especially for the start: during a sit start, the ass must touch the ground! Derogation granted to the smallest of us who will be able to leave with the starting holds (even raised by a small pad) and outstretched arms in the case of these are unreachable (we have seen recently appear the mention “leaving seated without crash pad” on bleau.info for boulders opened by long span climbers, making the start impossible for the part of the climbing population having the wingspan of ordinary human beings). Similarly, standing starts are made from the ground: avoid stacking the pads so that the starting holds look more comfortable. The most famous example should be the start of “Gecko stand”.
Natural environment
The rock and the quite are not quite the same, and we frequently see climbers fed with polyurethane and run&jump trying to model their indoor practice in the forest. A few reminders of the specificities of our dear natural environment.
- Be discreet. Don’t yell mindlessly at your climbing buddies, try not to powerscream when you lose your feet or find yourself a meter above the pad, don’t bring your speaker to share your dubious musical tastes with the whole sector. This practice, which we witness more and more on the videos of strong climbers, especially Americans, has no place in the forest. On the other hand, don’t deprive yourself of the little “cui-cuis” of the local bird population: nightingales, tits, blackbirds, robins, cuckoos…
- Night climbing is to be avoided, it frightens the local fauna. In the forest of Fontainebleau, it is prohibited and subject to fines. This is not a reasoned answer to global warming and friction research.
- Some boulders are located on private land, others are in a biological reserve area, such as Coquibus (you know, where there is “The Island” and others), Béorlots or Rocher de la Combe. Find out before you climb (or just abstain from climbing) and be as discreet as possible!
- Sometimes, the Parisian climate wants the boulders to be humid and wet during a while. According to locals, sandstone is more fragile when it is waterlogged than when it is dry. The precautionary principle is to avoid climbing on potentially fragile holds after a wet period. In any case, never try to dry the holds by making a fire, with a stove or a torch, as we have sometimes seen… If you are equipped, use the fans reasonably: the boulders will not move (unless…) you’ll find dry challenges in your favorite gym!
- Fires are prohibited in the forest! With increasingly severe and frequent droughts, fires are increasing in the national forest. Never make a fire, even less under the boulders, don’t smoke in dry weather and bring back your cigarette butts.
- If you have a dog (or dogs), keep it on a leash. In general, squirrels and climbers don’t like being chased by a mastiff.
- In summer, beware of ticks that can carry a whole host of junk including the famous Lyme borreliosis. Avoid fern baths when you’re scoping in search of a lost boulder, wear long clothes when possible, use insecticide if necessary, and above all make a careful inspection of your entire body surface (yes , any) when showering in the evening: the risk of infection is greater the longer the tick remains attached. Buy a tick tweezer as a preventive measure, it costs a few money at the pharmacy. And in case of flu-like symptoms and/or “erythema migrans” rash, consult!
- Don’t park just anywhere: do not block the barriers which provide access for the ONF and the firefighters. Also, don’t block farm roads or park on the sides of dangerous roads. If the carparks are saturated as sometimes in the spring, take a little walk, or change your sector plans!
- The bivouac is very regulated in the forest, most of the vans that you can see blooming like tulips in the spring in the carparks of the main sectors are illegal. Some areas are provided for this purpose (the Bourron-Marlotte area, the Faisanderie, the Hippodrome de la Solle), find out more! Some knowingly continue to squat in prohibited car parks, this could in the long run call into question the sustainability of these parking areas (for example, the Isatis carpark has undergone several transformations in recent years to remedy this problem, with relatively little effect visibly).
- If you have to defecate in the forest, find a quiet spot and bring your toilet paper. Above all, don’t leave wipes on site (their degradation is very slow) dig a hole at the ground and don’t burn your paper (again, because of the risk of fire).
- Pick up your waste and the ones of others! It happens to all of us that a small package escapes us and flies away in the wind, in which case we are happy that someone else takes care of our dirt.
- Have an eco-responsible and united approach: favor public transport and carpooling. The region welcomes us, in exchange we can try to make the local economy work!
For even more information, you can consult the bible of questions relating to the forest, La Tribune Libre de Bleau blog, the Respect bleau association recommandations or Bleau.info website.
Les répliques de passages, une efficacité approuvée !
[…] comme tel ?” La question méritait en effet d’être posée, à condition que cette fois il rétablisse malgré un réta mouillé. Les rédacteurs de Grimper Magazine se sont d’ailleurs emparés du sujet et ont donné leur […]