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yuji hirayama sur daydream
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Yuji Hirayama (55 ans) repète Daydream, une fissure extrême au Japon – Yuji Hirayama, 55, repeats Daydream, an extreme crack in Japan

  • 23/03/2024

Monsieur Yuji n’est pas qu’une légende au Japon: fut un temps où il figurait parmi les tout meilleurs grimpeurs au monde. Un peu à la manière d’un Ondra d’ailleurs, en étant incroyablement polyvalent: vainqueur de coupes du monde de diff (en 1998 et 2000), multiple détenteur du record de vitesse sur “The Nose” au Yosemite avec Hans Florine (en 2002 et 2008), premier humain à faire un 8c à vue (“White Zombie”, Espagne en 2004), bloqueur à 8B+ (quand 8C était le max), mais aussi un expert dans l’art de la fissure. À 17 ans seulement il réalisait deux voies américaines réputées dans le style fissure à doigt, “The Phoenix” et “Cosmic Debris” (7c+ et 8a), avant de sortir “The Sphinx Crack” (8a) à vue en 1996. En 2009, pour ses 40 printemps, c’est à la célébrissime “Cobra Crack” (8c) de Squamish qu’il réglait son affaire. Bref, un CV à faire baver.

En 2022, Yuji rappelait que le lion ne dormait toujours pas, réalisant une belle première ascension en 8c+, que nous avions rapportée ici.

Cette fois-ci, à 55 ans, le grand monsieur de l’escalade nippone a ressorti les coinceurs pour répéter une fissure à doigt en 5.14 (au moins 8b+) qu’il compare en difficulté à “Cobra Crack”: “Daydream”, ouverte en 2020 par Naoki Komine. Une fissure très pure d’une vingtaine de mètres de haut.

La ligne était un projet de longue date, puisque Yuji Hirayama se souvient d’avoir vu les plus forts japonais de l’époque s’y frotter quand il venait de commencer à grimper, il y a 40 ans ! Il lui aura suffi de 18 jours de travail, étalés sur deux ans (la seule saison viable pour essayer étant l’hiver).

La bataille débute par 5m ardus sans protection, après quoi la fissure commence, et se raidit à mesure que le grimpeur progresse, pour finir avec un crux en 7C dans une partie penchée à 60 ou 70 degrés, et cela 4m au-dessus de votre dernière protection. “Il existe un risque de retour au sol”, avoue stoïquement l’intéressé.

Ne paradons pas l’éculé “il est comme le bon vin”, nous sommes au-dessus de ces clichés. Mais Yuji est comme le bon Nikka quand même. Sayonara.

Pour de plus amples détails, mais en anglais, voyez l’article de Climbing ici.

Photo de Masaaki Maeda

yuji hirayama sur daydream

Mr. Yuji is not just a legend in Japan: there was a time when he was one of the world’s top climbers. A bit like an Adam Ondra, in fact, by virtue of being an incredible all-rounder: winner of lead World Cups (in 1998 and 2000), multiple speed record holder on “The Nose” in Yosemite with Hans Florine (in 2002 and 2008), first person to onsight an 8c (“White Zombie”, Spain in 2004), boulderer at 8B+ (when 8C was the max), but also an expert in the art of crack climbing. As a teenager (17), he completed two renowned American finger crack routes, “The Phoenix” and “Cosmic Debris” (7c+ and 8a), before bagging an astonishing onsight of “The Sphinx Crack” (8a) in 1996. In 2009, on his 40th birthday, he repeated Squamish’s famous “Cobra Crack” (8c). In short, an amazing CV!

In 2022, Yuji reminded us that the lion never sleeps, with a fine first ascent in 8c+ that we reported here.

This time around, at the age of 55, the great sensei of Japanse climbing has dusted off the nuts and friends to repeat a 5.14 finger crack (at least 8b+) that he compares in difficulty to “Cobra Crack”: “Daydream”, opened in 2020 by Naoki Komine. A very pure crack around 20 meters long.

The line had been a long-standing project, since Yuji Hirayama remembers seeing the strongest Japanese climbers of the time rubbing shoulders with it when he had just started climbing, 40 years ago! All it took him though was 18 days of work, spread over two years (the only viable season to try being winter).

The battle begins with 5m of arduous unprotected climbing, after which the crack begins, and gets steeper as the climber progresses, ending with a 7C crux in a 60 to 70 degree overhang, 4m above your last pro. “There’s a risk of groundfall”, admits the climber, stoically.

Let’s not parade the hackneyed “he’s like fine wine”, we’re above such clichés. But Yuji looks like a very fine Nikka whiskey nonetheless. Sayonara.

For more details, check out Climbing’s article here.

Pictures by Masaaki Maeda

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