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Paige Claassen Dreamcatcher 9a
Amérique du Nord / North America Il était une voie / Once upon a line

Il était une voie – Once upon a line: Dreamcatcher

  • 19/01/2024

Derrière tout passage d’escalade, il y a d’abord une ligne, mais aussi des grimpeurs qui l’ont faite naître. Plongez au cœur de passages de légende avec la rubrique “Il était une voie”, un état civil de ces itinéraires qui continuent de fasciner des générations et de façonner notre activité !

Behind every route there is a vision, and the climbers who made it reality. Dive into the history of legendary routes with the section “Once upon a line”, a sort of ‘Origins’ of these gems that keep on fascinating us generation after generation, and shaping our passion!

Dreamcatcher

   Squamish, Canada
    Cacodemon boulder
  Chris Sharma et Sonnie Trotter, 2005
  Chris Sharma, 2005

‘Dreamcatcher’, 9a, fait partie de ces lignes qui ne manquent jamais d’impressionner par leur beauté intrinsèque. Inhabituelle de par sa forme en L penché, la voie démarre par un 7B+ en dalle pour rejoindre une rampe déversante en plats et fissures fines, avant d’offrir un crux en 7C+ en fin de parcours. Ouverte en 2005 par le King, en dépit de son esthétique hypnotique, ‘Dreamcatcher’ n’a vu que 9 répétitions, entre autres par Alex Megos en 2016 (il n’aura eu besoin que de trois essais), et 2021 par Paige Claassen, qui empocha par la même occasion la première féminine, juste avant Michaela Kiersch.

Les deux équipeurs nous ont gentiment éclairés sur la venue au monde de cette superbe ligne. D’abord Sonnie Trotter, qui nous livre ceci :

“Nous avons équipé la ligne ensemble (avec Chris) à l’été 2005. J’ai fait environ la moitié du boulot, et Chris l’autre. Ce fut une journée très excitante. C’était une ligne que certains des meilleurs grimpeurs du Canada avaient déjà remarquée auparavant, bien sûr, car il y avait d’autres lignes dures à proximité, mais vue du sol elle semblait trop futuriste pour être équipée. C’était toujours aussi beau.

Mais lorsque le Petzl Rock Trip a décidé de venir à Squamish, nous avons réalisé que la région manquait de projets potentiels. Et lorsque Chris est arrivé en ville, nous avons compris qu’il était temps de faire de ce rêve une réalité. Chris ne l’a pas enchainée lors de son premier séjour cet été-là, et est revenu en septembre avec des températures plus fraîches pour le terminer. Distrait par “Cobra Crack”, je n’ai jamais fourni l’effort nécessaire pour cocher la ligne. J’avais réussi tous les mouvements et fait quelques gros links, mais elle demande BEAUCOUP de puissance. Pour moi, c’est toujours une ascension de rêve. Chris a grimpé ET a nommé la voie.”

Étant donné qu’un des buts de cette rubrique est de chercher le pourquoi du comment du nom d’une ligne, nous avons suivi le conseil de Sonnie de demander une explication étymologique à Chris Sharma, et voici sa réponse : “J’ai équipé “Dreamcatcher” avec Sonnie et c’est une ligne de rêve avec ce mouvement dynamique pour attraper (catch) le rail. Son nom rend également hommage aux Amérindiens.”

‘Dreamcatcher’, 9a, is one of those lines that never fail to impress by their intrinsic beauty. Unusual due to its leaning L-shape nature, the route kicks off with a V8 slab connecting with a succession of steep sloppy rails and a thin crack system, before delivering a V10 crux at the end. It has seen a number of repeats, most notably maybe by Alex Megos in 2016, who needed only three tries, and in 2021 Paige Claassen got the first female ascent, just before Michaela Kiersch.
 
We contacted Sonnie Trotter to find out more:
 
‘We bolted the line together (with Chris Sharma) in the summer of 2005. I put in about half of them, and Chris the other half. It was a very exciting day. It was a line that some of the best climbers in Canada had all noticed before, of course, because there are other hard lines nearby, but from the ground it looked too futuristic to bolt. It was always so beautiful.
 
But when the Petzl Rock Trip came to Squamish, we realised that the Squamish area was running low on potential projects. And when Chris arrived into town, we realised it was time to make this dream a reality.
 
Chris didn’t climb it on his first trip that summer, and came back in September with cooler temps to finish it off. I got distracted by ‘Cobra Crack’ and never put in the required effort to send the line. I’ve done all the moves and some big links, but it’s VERY powerful. For me, it’s still a dream climb. Chris climbed AND named the route.’
 
As one of the raison d’être of ‘Once upon a line’ is to uncover the story behind the lines’ names, we followed Sonnie’s advice to ask Chris Sharma for an explanation, and here is his answer: ‘I bolted the line with Sonnie and it’s a dream line with this catch move to get to the rail. Also its name gives a Native American connection.’

Photo: Arjan De Kock
Témoignage/Account: Sonnie Trotter – Chris Sharma

2 Comments

  • Reply
    Leopold

    Salut,

    Merci pour cette rubrique chouette, ça donne envie d’en lire plein d’autres après ces premières !

    • Reply
      Denis Lejeune

      C’est gentil. Nous aussi, mais pas toujours évident d’avoir des réponses des ouvreurs ou premiers ascentionnistes. En tout cas on continue à essayer!

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