CLIPPE : Collectif pour le Libre Partage des Parois d’Escalade du Royans Vercors, ou comment des grimpeurs locaux se fédèrent pour tenter de lever les interdictions liées au déconventionnement, entretenir et pérenniser l’escalade sur les falaises locales. En effet ici, une bonne partie du patrimoine minéral a été interdit depuis plus d’un semestre et la situation n’a gère évolué.
Voici leur communiqué.
“Cela n’aura échappé à personne, les interdictions d’accès et déconventionnement de nombreux sites d’escalade de France se multiplient aux quatre coins de l’hexagone. En réponse à la décision de la FFME, en 2020, de se retirer de la gestion directe des sites naturels (suite à la mise en cause de sa responsabilité civile lors d’un accident en 2010), les sites d’escalade de la Drôme n’ont pas été épargnés, et certaines falaises emblématiques du Royans et notamment le vallon de Tamée (l’Auberge Espagnole, la Presqu’île ou encore la Plage) sont naturellement tombées sous le coup d’interdictions.
Suite à cette vague de dénonciation des conventions, à l’abandon fédéral et à la libéralisation de notre activité, un groupe de grimpeurs et grimpeuses locaux s’est composé, farouchement décidé à reprendre les choses en main.
Ainsi s’est récemment formé le Collectif pour le Libre Partage des Parois d’Escalade du Royans Vercors (CLIPPE).
Nous sommes une association collégiale (pas de dirigeants ; égalité de tous nos membres) dont le but affirmé est de reprendre en main la gestion de nos falaises afin de pouvoir permettre un accès sans limite à nos terrains de jeu. Pour ne pas avoir à se cacher pour aller grimper, nous souhaitons défendre un accès libre et gratuit aux falaises pour tous.
Notre principale mission est de rétablir un système de convention entre les propriétaires, la communauté de commune, la FFCAM et l’association CLIPPE tout en impliquant les grimpeurs•euses locaux et celles et ceux de passage pour réaliser, au mieux, la veille des sites et permettre leurs ré-ouverture.
Nous sommes persuadés qu’avec la participation de ces différents acteurs et le travail de communication auprès des propriétaires, la réouverture prochaine des sites est possible.
Un site internet existe qui permettra bientôt de faire remonter les informations sur les sites d’escalade visités (un point vieillissant dans une voie par exemple) afin que chaque pratiquant·e puisse devenir acteur de sa propre sécurité. Pour celles et ceux qui ne savent pas identifier un ancrage en mauvais état, nous allons bientôt proposer des journées bénévoles de sensibilisation pour que chacun puisse différencier un point d’assurage solide d’un spit douteux…
À l’heure actuelle, afin de faire valoir notre force auprès des instances politiques et des propriétaires concernés, nous cherchons à fédérer un maximum de pratiquant·e·s, et de fait nous avons besoin d’être un maximum d’adhérent·e·s.
Vous pouvez nous soutenir et adhérer à l’association en suivant le lien HelloAsso (plusieurs possibilités d’adhésion, de 10€ à 30€).”
Photos : Simon Destombes
CLIPPE: Collectif pour le Libre Partage des Parois d’Escalade du Royans Vercors (Collective for the Free Sharing of the crags of Royans Vercors, France), or how local climbers are joining forces to try to lift the bans imposed by the loss of French federation agreement, and to maintain and perpetuate climbing on the crags of the Vercors. Indeed, much of the local mineral heritage has been forbidden for over half a year, and the situation has remained unchanged. Here’s their press release.
“It will have escaped no one’s notice that the number of access bans and the end of agreement of numerous rock climbing places in France are multiplying all over the country. In response to the French Féderation’s decision, in 2020, to withdraw from the direct management of natural sites (following the questioning of its civil liability in an accident in 2010), climbing sites in the Drôme have not been spared, and certain emblematic crags in the Royans, and in particular Tamée (l’Auberge Espagnole, la Presqu’île and la Plage), have naturally fallen under the ban.
Following this wave of denunciation of agreements, federal abandonment and liberalization of our activity, a group of local climbers got together, fiercely determined to take things back into their own hands.
The result is the Collectif pour le Libre Partage des Parois d’Escalade du Royans Vercors (CLIPPE).
We are a collegial association (no leaders; equality of all our members) whose stated aim is to take back in hand the management of our crags so that we can allow unrestricted access to our playgrounds. So that we don’t have to hide to go climbing, we want to defend free access to the climbing places for all.
Our main mission is to re-establish a system of agreements between the owners, the local community, the FFCAM and the CLIPPE association, while involving local climbers and those coming from other regions through to ensure the best possible care of the areas and their re-opening.
We are convinced that, with the participation of these various actors and communication with the owners, the places can be reopened in the near future.
A website has been created which will soon be able to report information on climbing areas visited (an ageing bolt on a route, for example), so that all climbers can take responsibility for their own safety. For those who don’t know how to identify an anchor in poor condition, we will soon be offering volunteer awareness days so that everyone can tell the difference between a solid bolt and a dubious bolt…
At the moment, in order to make our case to the political authorities and landowners concerned, we’re looking to unite as many climbers as possible, and so we need as many members as possible.
You can support us and join the association by following the HelloAsso link (several membership options, from €10 to €30).”
Photos: Simon Destombes